Crise en Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron attendu sur place dans les prochaines heures

Le président de la République, Emmanuel Macron, le 28 février 2022 à l'Elysée.
Le président de la République partira dans quelques heures sur le Caillou pour "installer une mission" dans ce territoire en proie à d'importantes émeutes depuis une semaine en réaction à un projet de réforme constitutionnelle décrié par les indépendantistes. Un déplacement du Premier ministre est également prévu dans les prochaines semaines.

Après la tenue d'un troisième Conseil de défense autour de la situation en Nouvelle-Calédonie, Emmanuel Macron est attendu sur place dans les prochaines heures. Il partira dès ce lundi soir, heure de Paris, "pour y installer une mission". "Le président part ce soir dans un esprit de responsabilité", a annoncé la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, qui n'a pas précisé en quoi consistera la "mission" évoquée plus haut. Le Premier ministre, Gabriel Attal se rendra aussi en Nouvelle-Calédonie, "pas immédiatement, mais dans les semaines à venir", a-t-elle ajouté.

C'est la troisième fois qu'Emmanuel Macron se déplace en Nouvelle-Calédonie. Le président de la République s'est déjà rendu sur le territoire en mai 2018, à l'aube du premier référendum sur l'autodétermination prévu par l'Accord de Nouméa. Il était de retour cinq ans plus tard, en juillet 2023.

Le "retour à l'ordre" comme "priorité"

 "La situation n’est pas tout à fait normalisée, mais la situation s’améliore", a-t-elle assuré, ajoutant que "face au déchainement de violence, la priorité est le retour à l’ordre pour permettre la reprise du dialogue en Nouvelle-Calédonie" et saluant "les appels au calme" lancés par "les responsables politiques locaux".

 

Le retour à l’ordre est le préalable à toute reprise des négociations.  

Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement.

Interrogée sur un éventuel report du Congrès qui doit entériner le projet de loi constitutionnelle dégelant le corps électoral calédonien, la porte-parole du gouvernement n'a pas souhaité faire de commentaires. La réunion des parlementaires à Versailles pour changer la Constitution était initialement prévue d'ici fin juin, mais son report est réclamé par de nombreuses figures politiques.