"Je n'ai pas peur de me démarquer en toute conscience", rétorque le député martiniquais de la NUPES lorsqu'on lui demande d'expliquer son choix. Hier, Jean-Philippe Nilor a décidé de voter la motion de censure du RN, en plus de celle de son groupe. Une décision assumée par le député LFI : "Si on veut une chance de faire tomber ce gouvernement, il ne faut pas diviser les voix. C'est une deuxième opportunité, je ne la rate pas", explique Jean-Philippe Nilor.
Abattre le gouvernement à tout prix
Après un premier 49-3 brandit par la Première ministre Elisabeth Borne, le Rassemblement National et la NUPES, principales forces d'opposition présentes dans l'hémicycle, ont chacun déposé une motion de censure contre le texte consacré à la première partie du budget 2023. Les députés RN ont créé la surprise en se ralliant à la coalition de gauche, dans l'espoir que la motion soit adoptée. "Si la motion de la NUPES était passée, je n'aurais pas voté celle du RN", justifie Jean-Philippe Nilor.
Je considère que voter un motion n'est pas adhérer au projet politique. Je ne suis pas dans le courant du RN, mais à un certain moment, il faut savoir ce que l'on veut."
Jean-Philippe Nilor
Quant à la menace de la dissolution du parlement par le gouvernement en cas de motion votée, le député martiniquais dit ne pas la craindre. "C'est un risque, mais pourquoi être pessimiste ? Le peuple décidera s'il veut donner plus de force à tel ou tel courant politique".