Au Salon du chocolat de Paris, qui se déroule du 30 octobre au 3 novembre 2019, la Polynésie tente de relancer sa production, arrêtée il y a 65 ans. Une société propose une production 100% locale.
Margot Hutton •
Au détour des multiples allées du salon du chocolat, un petit coin aux airs de vacances. De l’intérieur d’une cabane tahitienne sortent des notes de ukulélé, de pahu (instrument à percussion polynésien, ndlr) et des chants polynésiens, faits par des musiciens en tenues traditionnelles.
Morgane Richard, cheffe chocolatière et créatrice de Tahiti Origin by M. explique que le chocolat polynésien "est très fin, est doux, mais il a du caractère en même temps, donc je pense que ça caractérise bien la Polynésie en fait".
Trop loin, trop cher, mais aussi le nucléaire, car tout le monde est parti travailler là-bas, et ils ont laissé tomber les plantations.
Morgane Richard "avait toujours eu pour projet de parcourir les vallées polynésiennes à la recherche du cacao". Elle est donc au Salon du chocolat pour "promouvoir la relance du cacao en Polynésie".
Comment est produit le chocolat ?
La société utilise deux méthodes pour se fournir localement en cacao : "On a environ 45 personnes qui nous fournissent les cabosses de cacao, et on les accompagne si jamais ils veulent replanter". Sans leur aide, Morgane Richard avoue qu’elle n’aurait pas pu développer sa société aussi vite. "S’ils n’étaient pas là, on ne serait pas là, on est vraiment très proches d’eux, on essaie d’être présents pour eux".
La société compte aussi planter ses propres arbres. Au printemps, Tahiti Origin by M prévoit mettre en terre 2 500 cacaoyers à Moorea, avec une formule un peu spéciale, pour accélérer leur développement.
On propose des cacaoyers à l’adoption. Pour cinq euros de participation, vous aurez une photo de votre arbre, des nouvelles, et nous ça va nous permettre de relancer la filière plus facilement car les subventions sont longues à venir et que c’est quand même beaucoup de travail et d’investissement.