Découvrir l'histoire de la forêt amazonienne pour comprendre les enjeux des incendies qui limitent notre plus grande source d'oxygène. L'ampleur de la déforestation et son impact sur la survie des peuples premiers sont au centre des derniers épisodes qui relatent des années 70 à aujourd'hui.
Que ce soit pour l'agriculture intensive, pour l'orpaillage, pour la construction de réseaux routiers, la déforestation de l'immense forêt amazonienne ne cesse de croître. Les habitants autochtones de cet écosystème voient leur espace de vie se réduire inéductablement. Leur mode de vie traditionnel est remis en cause.
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Les logiques de la déforestation
Le Brésil veut aller vite vers la modernité. Sa matière première, c’est la terre. Et la forêt devient gênante. Il faut aller vite, tracer des routes, s'éloigner des fleuves, pénétrer dans des sous-bois inconnus. Les premiers habitants sont maintenant chassés. Ils sont contraints de reculer mais toujours plus acculés par les entrepreneurs. Les terres prises par de riches propriétaires manquent. Alors on défriche, encore et encore. C’est seulement dans les années 1980 que l’on se rend compte que la forêt n’est pas aussi forte et invincible qu’on le pensait. Des voix s’élèvent au Brésil et en Guyane pour la protéger.
La fragilité amazonienne
En Guyane, comme au Brésil, les habitants traditionnels de l’Amazonie sont menacés par l’exploitation forestière, le désenclavement et l’urbanisation. Des projets industriels comme celui de la Montagne d’or accélèrent ce processus. Progressivement les anciens habitants de l’Amazonie voient leur mode de vie nié. Cela a commencé déjà au XIXe siècle. Mais depuis quatre décennies le changement est devenu irréversible. Migration de populations, créolisation et agressions directes de tribus sont devenus l’ordinaire dans toute cette région du monde. Comme le dénonce l’ethnologue Philippe Descola, cette raréfaction des types de civilisations révèle l’autre visage de l’écocide en cours.
Le Bon, la Brute et le Truand
Jusqu'où peut-on porter la hache ? Et la flamme ? Face au recul de la forêt et au risque écologique mondial qui se dessine, le chef Raoni, un indien du Mato Grosso, a fédéré les efforts d’ONG pour à la fois préserver le mode de vie et les groupes fragiles que constituent les peuples premiers, et défendre la nature si nécessaire à la survie de l’humanité. Les richissimes familles De Moraes ou Longemann qui possèdent des centaines de milliers d’hectares de terres brésiliennes, tout comme les grandes sociétés de construction et de spéculation se conduisent comme des brutes souvent désireuses de développer leurs profits au risque de détruire tout l'écosystème forestier. Comment les ralentir ? Les politiques agissent-ils ? Le président Bolsonaro obsédé par la croissance et le modèle libéral feint de ne rien voir. C’est ce cocktail qui construit le devenir de l’Amazonie, pour le meilleur et pour le pire.