Yann Sélo, l'artiste aux rêves plein la tête pour la Guyane

  "Je n'ai eu aucun soutien familial dans tout ce que j'ai fait, de l'athlétisme tout le monde s'en foutait. J'étais en sport études tout le monde s'en foutait. Mes parents ne sont jamais venus me voir à des compétitions. Ils voulaient que je fasse ce qu'ils avaient choisi pour moi, du foot par exemple", une seule personne échappe à cette règle et l'accepte tel qu'il est, sa grand-mère.

"Mes parents d'accord je les aimais, mais c'était ma grand-mère qui était vraiment importante pour moi. Elle m'a toujours montré que je n'étais pas différent. Elle m'a toujours fait sentir que j'étais comme j'étais, avec ma créativité, ma sensibilité. Elle m'a beaucoup aidé à prendre confiance en moi", résultat Yann maîtrise très jeune le créole des communes, "ce vieux créole avec de bonnes expressions, des dolos comme on dit chez nous et j'en suis fier". 

Yann a toujours gardé ancré en lui cette culture créole dans laquelle il a grandi, cette Guyane dont il est si fier : "Mon objectif c'est d'apporter ma petite pierre dans notre culture créole". Et ce sont plutôt de grands évènements culturels qu'il organise dans sa Guyane, le "Festival du rire" d'abord qui a pour but de mélanger toutes les formes de rire, des blogueurs d'Internet aux humoristes de scène. Mais aussi le "Summer Dance Battle", une compétition au cours de laquelle s'affrontent cinq danseurs de pays du monde entier dans cinq danses différentes sous forme de battle chorégraphique.

Ancré dans sa culture guyanaise mais ouvert sur le monde, Yann est heureux de vivre tous les évènements qu'il organise, surtout en Guyane.