Alors que l'île s'enfonce dans la crise, le député européen de La Réunion et une délégation d'élus mahorais réclament une plus grande présence de l'État pour la sécurité, mais surtout "pour l'éducation, les mineurs isolés". Ils demandent une fiscalité dérogatoire pendant 30 ans.
"Mayotte va mal. Les Mahorais n'en peuvent plus, la vie est devenue impossible". Le constat de Younous Omarjee est implacable, alors que l'île connaît une grave crise économique et sociale. Le député européen réunionnais tenait un point presse ce mercredi à Paris sur la situation de Mayotte, entouré par d'une délégation d'élus, membres du Collectif Fiscalité et Foncier.
La pétition, lancée en mars par ces derniers et soutenue par Omarjee, a réuni 17 000 signatures. Un nombre important, mais qui ne leur a pas permis d'être reçus par le gouvernement. "Notre demande de respect et de dignité doit être entendue de tous", a clamé l'eurodéputé, regrettant que règne sur place "un parfum de colonie à l'ancienne". Il a appelé à "cesser le mépris avec lequel est traitée Mayotte".
A cela s'ajoute "la fiscalité instaurée depuis la départementalisation et le passage au droit commun est confiscatoire", tempête Daniel Zaïdani. "Les gens qui ne touchent pas grand-chose doivent payer de grosses taxes foncières. 70 % des Mahorais n'ont pas pu payer leurs impôts. Les huissiers passent déjà chez les gens. Il y a un risque de dépossession", dénonce-t-il.
Sur la question de l'immigration – Mayotte a le plus grand nombre d'individus reconduits à la frontière – Younous Omarjee invite à "renforcer la coopération avec les Comores voisines et redoubler d'efforts pour aider au développement".
Mardi prochain, le Premier ministre, Manuel Valls, et la Ministre des Outre-mer, George Pau Langevin, recevront les parlementaires de Mayotte ainsi que le président du département.
La pétition, lancée en mars par ces derniers et soutenue par Omarjee, a réuni 17 000 signatures. Un nombre important, mais qui ne leur a pas permis d'être reçus par le gouvernement. "Notre demande de respect et de dignité doit être entendue de tous", a clamé l'eurodéputé, regrettant que règne sur place "un parfum de colonie à l'ancienne". Il a appelé à "cesser le mépris avec lequel est traitée Mayotte".
"Trop d'injustices"
"Nous avons le sentiment d'être des Français de seconde zone", a quant a lui martelé Daniel Zaïdani, qui mène la délégation. "Il y a trop d'injustices, d'anomalies", poursuit-il. 84 % des Mahorais vivent sous le seuil métropolitain de bas revenus, selon l'INSEE, contre 16% de la France hexagonale, le RSA est de 262 euros contre près du double et un retraité y gagne près de 400 euros. Enfin, le niveau de vie médian augmente de 62% depuis 2005, hors inflation.A cela s'ajoute "la fiscalité instaurée depuis la départementalisation et le passage au droit commun est confiscatoire", tempête Daniel Zaïdani. "Les gens qui ne touchent pas grand-chose doivent payer de grosses taxes foncières. 70 % des Mahorais n'ont pas pu payer leurs impôts. Les huissiers passent déjà chez les gens. Il y a un risque de dépossession", dénonce-t-il.
Fiscalité dérogatoire
Tous demandent l'instauration d'une fiscalité dérogatoire pendant 30 ans à Mayotte. Ils réclament une plus grande présence de l'État pour la sécurité, mais surtout "pour l'éducation, les mineurs isolés et l'accompagnement social".Sur la question de l'immigration – Mayotte a le plus grand nombre d'individus reconduits à la frontière – Younous Omarjee invite à "renforcer la coopération avec les Comores voisines et redoubler d'efforts pour aider au développement".
Mardi prochain, le Premier ministre, Manuel Valls, et la Ministre des Outre-mer, George Pau Langevin, recevront les parlementaires de Mayotte ainsi que le président du département.