Les taux de mortalité infantile demeurent bien plus élevés en Outre-mer que dans l'hexagone. C'est l'un des constats préoccupants relevés par la Cour des comptes dans son premier rapport sur la santé dans les Outre-mer, dévoilé aujourd'hui.
Pour la Cour des comptes, c'est à classer dans la catégorie "retard préoccupant". Dans son premier rapport consacré à la santé dans les Outre-mer, dévoilé aujourd'hui, la Cour montre que les Outre-mer connaissent des taux de mortalité infantile bien plus élevés que dans l'hexagone (synthèse rapport à consulter à la fin de l'article). La rapport pointe que la situation s'est même aggravée ces dernières années (voir le graphique ci-dessous)
Le taux de mortalité infantile est un indicateur de développement qui mesure, pour 1 000 naissances, le nombre de décès d'enfants âgés de moins d'un an. En 2012, il s'élevait à 3,3 décès pour 1 000 naissance en France métropolitaine, contre 9,9 en Guadeloupe ou encore 16,1 à Mayotte. Des taux qui se rapprochent de pays tels que l'Ukraine ou le Kazakhstan, mais demeurent moins élevés qu'en Haïti ou au Surinam. Pour la Cour des comptes, le constat est d'autant plus préoccupant que la lutte contre la surmortalité infantile faisait partie des objectifs fixés en 2009 par le comité interministériel de l'Outre-mer.
S'agissant de la Guyane, elle évoque "la santé très dégradée des femmes venues du Brésil, d'Haïti, du Surinam pour y accoucher, comme à Mayotte avec les femmes venues des Comores". A Mayotte justement, où le taux de mortalité infantile est le plus élevé de France, la Cour souligne que de nombreux enfants souffrent de malnutrition.
Pour lutter contre la surmortalité infantile, la Cour préconise une meilleure répartition des effectifs médicaux entre les maternités, "une politique active de prévention" et un "meilleur maillage par les services de la Protection maternelle et infantile".
Le taux de mortalité infantile est un indicateur de développement qui mesure, pour 1 000 naissances, le nombre de décès d'enfants âgés de moins d'un an. En 2012, il s'élevait à 3,3 décès pour 1 000 naissance en France métropolitaine, contre 9,9 en Guadeloupe ou encore 16,1 à Mayotte. Des taux qui se rapprochent de pays tels que l'Ukraine ou le Kazakhstan, mais demeurent moins élevés qu'en Haïti ou au Surinam. Pour la Cour des comptes, le constat est d'autant plus préoccupant que la lutte contre la surmortalité infantile faisait partie des objectifs fixés en 2009 par le comité interministériel de l'Outre-mer.
Plusieurs facteurs explicatifs : immigration, manque de moyens…
La Cour des comptes recense plusieurs facteurs explicatifs. A commencer par le manque de pédiatres et/ou de gynécologues dans les Outre-mer (voir sur ce point l'article de La1ere sur le faible nombre de spécialistes en Outre-mer).S'agissant de la Guyane, elle évoque "la santé très dégradée des femmes venues du Brésil, d'Haïti, du Surinam pour y accoucher, comme à Mayotte avec les femmes venues des Comores". A Mayotte justement, où le taux de mortalité infantile est le plus élevé de France, la Cour souligne que de nombreux enfants souffrent de malnutrition.
Pour lutter contre la surmortalité infantile, la Cour préconise une meilleure répartition des effectifs médicaux entre les maternités, "une politique active de prévention" et un "meilleur maillage par les services de la Protection maternelle et infantile".