"L'épidémie n'est pas derrière nous" à Mayotte, a prévenu lundi la directrice de l'Agence régionale de Santé Dominique Voynet, l'ancienne ministre se disant "inquiète du climat général de relâchement".
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Seul territoire d'outre-mer encore classé "rouge" et officiellement encore confiné, même si le déconfinement est déjà "de fait" selon les autorités, Mayotte comptait lundi 1.609 cas déclarés, 39 hospitalisations (dont 12 en réanimation) et 20 décès.
L'ancienne ministre de l'Environnement a évoqué quelques foyers de contamination "préoccupants, dans des quartiers précaires", mais aussi chez des enseignants et au centre pénitentiaire de Majicavo.
La directrice de l'ARS a aussi précisé que le nombre de tests avait baissé ces derniers jours, en raison d'un manque de réactifs au sein du seul laboratoire privé de l'île, mais aussi à cause de la fin du ramadan qui a davantage incité la population à préparer l'Aïd qu'à se rendre aux urgences. "Il y avait plus de gens à Dubai (quartier très commerçant de Majicavo, sur la commune de Koungou, ndlr), qu'au Centre hospitalier de Mayotte" ce week-end, a-t-elle regretté.
Dans ce territoire où 82% de la population vit sous le seuil de pauvreté, où une partie est en situation irrégulière et vit dans des bidonvilles, "l'épidémie n'est pas derrière nous", mais "le déconfinement de fait s'est accéléré", a-t-elle reconnu.
L'une des modélisations scientifiques de l'évolution de l'épidémie évoque un pic "la première semaine de juin", a-t-elle rappelé, soulignant que les éventuelles conséquences d'un relâchement pour la fin du ramadan, ne seront visibles que "dans quatorze jours".
A Mayotte, quelques écoles primaires doivent déjà rouvrir mardi, mais dans des conditions très strictes de distanciation.
Lundi soir, le préfet a annoncé que "la réouverture des lieux de culte pourra se faire dans des conditions strictes" et que "l'accès aux plages, criques et îlots, ainsi que toutes les activités nautiques et de plaisance" peuvent désormais être autorisés "sur proposition du maire", mais avec "interdiction des feux de bois et des voulés" (barbecues traditionnels), et des rassemblement de plus de dix personnes.
Mais "les mesures de couvre-feu, la suspension des vols commerciaux, l'interdiction de fréquenter les espaces sportifs, les bars et les restaurants, la fermeture de certains services accueillant massivement du public sont toujours en vigueur", a-t- assuré.
Foyer préoccupants dans des quartiers précaires
Si à Mayotte, "on voit plus de gens porter le masque qu'à Paris", a-t-elle souligné lors d'une conférence de presse, ce n'est pas encore "une habitude solidement ancrée", car "il ne suffit pas de distribuer des masques" pour que la population les mette.L'ancienne ministre de l'Environnement a évoqué quelques foyers de contamination "préoccupants, dans des quartiers précaires", mais aussi chez des enseignants et au centre pénitentiaire de Majicavo.
La directrice de l'ARS a aussi précisé que le nombre de tests avait baissé ces derniers jours, en raison d'un manque de réactifs au sein du seul laboratoire privé de l'île, mais aussi à cause de la fin du ramadan qui a davantage incité la population à préparer l'Aïd qu'à se rendre aux urgences. "Il y avait plus de gens à Dubai (quartier très commerçant de Majicavo, sur la commune de Koungou, ndlr), qu'au Centre hospitalier de Mayotte" ce week-end, a-t-elle regretté.
"L'épidémie n'est pas derrière nous"
Dans ce territoire où 82% de la population vit sous le seuil de pauvreté, où une partie est en situation irrégulière et vit dans des bidonvilles, "l'épidémie n'est pas derrière nous", mais "le déconfinement de fait s'est accéléré", a-t-elle reconnu.L'une des modélisations scientifiques de l'évolution de l'épidémie évoque un pic "la première semaine de juin", a-t-elle rappelé, soulignant que les éventuelles conséquences d'un relâchement pour la fin du ramadan, ne seront visibles que "dans quatorze jours".
A Mayotte, quelques écoles primaires doivent déjà rouvrir mardi, mais dans des conditions très strictes de distanciation.
Lundi soir, le préfet a annoncé que "la réouverture des lieux de culte pourra se faire dans des conditions strictes" et que "l'accès aux plages, criques et îlots, ainsi que toutes les activités nautiques et de plaisance" peuvent désormais être autorisés "sur proposition du maire", mais avec "interdiction des feux de bois et des voulés" (barbecues traditionnels), et des rassemblement de plus de dix personnes.
Mais "les mesures de couvre-feu, la suspension des vols commerciaux, l'interdiction de fréquenter les espaces sportifs, les bars et les restaurants, la fermeture de certains services accueillant massivement du public sont toujours en vigueur", a-t- assuré.