Les députés examineront mercredi soir le projet de budget pour l'Outre-mer pour l'année 2017. Le niveau de l'enveloppe est stable par rapport aux années précédentes, malgré les contraintes d'économies budgétaires. Ce débat sera l'occasion de faire un bilan de la politique ultramarine du quinquennat.
Après l’examen du projet de loi sur l’égalité réelle outre-mer le mois dernier, Ericka Bareigts va passer son second grand oral devant les députés, mercredi. En soirée, à partir de 21h30 (heure de Paris), se tiendra dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, l’examen du projet de budget de la mission Outre-mer. Ce sera le premier budget qu’elle défendra en tant que ministre des Outre-mer, et également le dernier du quinquennat de François Hollande.
A quelques mois de l’élection présidentielle, ce débat sera l’occasion d’un bilan de la politique ultramarine depuis cinq ans.
Globalement, le projet de budget pour l’Outre-mer devrait être adopté sans grande difficulté. Le groupe socialiste, par la voix de la députée Marie-Anne Chapdelaine, s’est dit "très satisfait". Les députés Gabriel Serville et Bruno Azerot ont confirmé le vote favorable du groupe GDR (Gauche Démocrate et Républicaine). Dans l’opposition, le député Les Républicains, Daniel Gibbs, abordera le débat dans une position d’ "opposition constructive".
A quelques mois de l’élection présidentielle, ce débat sera l’occasion d’un bilan de la politique ultramarine depuis cinq ans.
"Les outre-mer au centre des priorités de la Nation"
Pour Ericka Bareigts, ce budget est une nouvelle preuve du fait que le gouvernement place les "outre-mer au centre des priorités de la Nation". Lors de l’examen en commission, le 25 octobre, elle rappelait que son budget "a été maintenu au-dessus du seuil des 2 milliards sur l’ensemble de ce quinquennat, soit environ 150 millions d’euros de plus, par an, que la moyenne constatée sur la précédente mandature", et que les dispositifs en faveur de la création d’emploi et de l’accès au logement ont été renforcés par l’actuelle majorité. Le député socialiste de la Réunion, Patrick Lebreton, s’était félicité d’un budget "en augmentation constante", en redoutant que les programmes d’économies promis par les candidats de la droite ne "se fassent grandement au détriment des ultramarins".Emploi: "aider prioritairement le réseau des TPE-PME"
Dans le détail, en matière de politique en faveur de l’Emploi, la ministre des Outre-mer compte "aider prioritairement le réseau des TPE-PME" en ciblant sur elles sa politique de compensation des exonérations de cotisations sociales sur les bas salaires. En matière de logement, elle annonce une "sanctuarisation" de la ligne budgétaire, un an après le lancement du Plan Logement Outre-mer. L’enveloppe consacrée à la réhabilitation des logements sociaux augmente et devrait par exemple atteindre les 15 millions d’euros, ce qui devrait permettre de prendre en charge plus de 2 200 logements. Malgré tout, "le compte n’y est pas" pour le député de la Guyane, Gabriel Serville, "quand la situation du logement est si critique dans des territoires comme la Guyane ou Mayotte".Un équivalent Fonds vert contre le changement climatique
Le projet de budget vient également confirmer un engagement du président de la République : le rétablissement de la Dotation globale d’autonomie (DGA) à hauteur de 90 millions d’euros, cette enveloppe versée chaque année à la Polynésie française pour faire face aux conséquences économiques de l’arrêt des essais nucléaires en 1996. Un "équivalent Fonds vert" permettra à l’AFD d’octroyer des prêts aux collectivités françaises du Pacifique pour les aider à financer "les projets de développement des énergies renouvelables et d’adaptation au changement climatique".Globalement, le projet de budget pour l’Outre-mer devrait être adopté sans grande difficulté. Le groupe socialiste, par la voix de la députée Marie-Anne Chapdelaine, s’est dit "très satisfait". Les députés Gabriel Serville et Bruno Azerot ont confirmé le vote favorable du groupe GDR (Gauche Démocrate et Républicaine). Dans l’opposition, le député Les Républicains, Daniel Gibbs, abordera le débat dans une position d’ "opposition constructive".