Retour en trois actes sur ce désaccord entre ces deux ministres qui accompagnent le Premier ministre dans son déplacement aux Antilles.
#Acte 1: la colère d'Annick Girardin
Vendredi, la ministre des Outre-mer a critiqué sur RTL les enseignants qui, en raison de la catastrophe, sont partis: "j'ai constaté (...) en les croisant et en échangeant avec eux, des enseignants quittant l'île. C'est quelque chose qui m'a beaucoup choqué", a-t-elle dit. "J'estimais qu'à partir du moment où on avait protégé sa famille (...) les enseignants après quelques jours ou quelques semaines de sas, devaient être présents , puisqu'ils sont payés, sur Saint-Martin (...) faire autre chose!", a-t-elle ajouté.Je suis une fonctionnaire, j'estime qu'il y avait un devoir d'être présent. Pour moi, c'est de l'abandon de poste pour ceux qui ne sont pas revenus", a-t-elle ajouté. L'Etat prendra-t-il de mesures punitives à l'encontre de ses enseignants? "oui, et je ne suis pas la seule à l'imaginer. Nous verrons (...)Je ne suis pas ministre de l'Education nationale mais je plaiderai pour.
#Acte 2: le recadrage de Jean-Michel Blanquer
Dans un communiqué ce vendredi, Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale assure que 90% des professeurs de Saint-Martin seraient bien présents pour la réouverture des écoles.A ce jour, seules 13 personnes ne se sont pas encore signalées au rectorat de la Guadeloupe.
Le communiqué précise par ailleurs que "le ministre, qui sera présent à Saint-Martin, aux côtés du Premier ministre, pour assister à la rentrée scolaire du 6 novembre, se félicite de cette très forte mobilisation de l’État et des collectivités. Il salue le dévouement des personnels qui ont permis la réouverture des écoles de Saint-Martin."
Communiqué Education nationale
#Acte 3: la réaction du syndicat des instituteurs et professeurs des écoles
Le syndicat des instituteurs et professeurs des écoles, SNUIPP-FSU, n'a pas apprécié également la déclaration d'Annick Girardin.Certains de nos collègues ont tout perdu, leur maison, leurs effets personnels et logiquement quand on a tout perdu, on va là où on se sent en sécurité. Je pense que c’est une réaction tout à fait légitime et normale. Au-delà du fait des fonctionnaires, nous sommes des hommes et des femmes tout simplement (Jéranie Clavier Delormne, représentante syndicale SNUIPP-FSU et enseignante auprès de BFMTV)