Les prix des métaux de base, y compris du nickel, ont lâché du lest la semaine dernière. Prises de bénéfices et incertitudes sur la production chinoise de nickel bas de gamme ont stoppé un mois de hausse quasi-ininterrompue.
Lundi midi à la City de Londres, une nouvelle semaine commence. Autour de la corbeille du London Metal Exchange, les mouvements d’achat et de vente réalisés par les Traders sont importants. Autre signe d’une demande soutenue pour le nickel les stocks des entrepôts du LME sont en baisse de 2 124 tonnes. Le cours du métal est donc résistant, malgré des informations peu favorables en provenance de Chine. « Cette résistance du nickel est alimentée par l’annonce d’une réduction des exportations de minerais en provenance des Philippines » souligne le négociant en métaux Triland Metals.
Lundi à Paris, Eramet était toujours orientée à la hausse malgré un cours du nickel en baisse. Les analystes parisiens de Boursier.com perçoivent positivement « le plan de réduction des coûts spécifique à la SLN qui connaîtra dès le premier semestre 2016 un renforcement très significatif... »
Moins de nickel bas de gamme pour la Chine
Le principal groupement de producteurs miniers qui représente 60 % de la production du pays a confirmé une diminution de 20 % de ses exportations de minerais de nickel vers la Chine. En 2014, les importations chinoises avaient été de 47,8 millions de tonnes provenant à 76 % des Philippines. Ce minerai de latérite permet la production d’un alliage ou fonte de nickel « NPI », à très faible teneur en nickel. Ce substitut au nickel traditionnel entre dans la fabrication d’un acier inoxydable de médiocre qualité, mais bon marché.NPI contre SLN 25
La fonte de nickel « Nickel Pig Iron », massivement produite par plus de 70 producteurs chinois vient concurrencer les alliages de nickel à haute teneur produits notamment par la SLN en Nouvelle-Calédonie. En métal contenu, les importations chinoises de NPI, en 2014, ont été de 347 000 t. En comparaison, les importations de ferronickel traditionnel par la Chine ont été de 282 933 t provenant à 22 % de Nouvelle-Calédonie, 21 % de Birmanie, 17 % de Cuba, 14 % du Japon, 12 % du Brésil. La baisse des exportations de minerai philippin pourrait soutenir la demande chinoise en ferronickel, ce qui serait de bon augure pour la SLN calédonienne, mais aussi pour KNS.Lundi à Paris, Eramet était toujours orientée à la hausse malgré un cours du nickel en baisse. Les analystes parisiens de Boursier.com perçoivent positivement « le plan de réduction des coûts spécifique à la SLN qui connaîtra dès le premier semestre 2016 un renforcement très significatif... »