Entre doléances polies et interpellations exaspérées, Edouard Philippe a été confronté à l'impatience de la population lundi matin à Saint-Martin, notamment sur les questions d'assurance, deux mois après l'ouragan Irma. Il a annoncé un moratoire sur les charges sociales patronales.
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En rendant visite à des commerçants du quartier de Hope Estate à Grand-Case, le chef du gouvernement a été interpellé par une Saint-Martinoise, donnant lieu à un long échange. "De l'argent, il nous faut de l'argent tout simplement, on ne fait pas la mendicité, on paie nos assurances, de l'argent pour reconstruire nos maisons, on a eu zéro centime jusqu'à maintenant", a lancé cette femme en train de faire ses courses, qui a refusé de donner son identité.
"Madame, je ne suis pas votre assureur", s'est excusé Edouard Philippe. "Mon travail c'est de faire en sorte que les assurances puissent faire le leur et puisse le faire bien et vite. Je suis pas là pour les excuser mais je sais qu'ils rencontrent parfois des difficultés", a-t-il dit, notamment du fait du grand nombre de propriétés en indivision sur l'île.
Quant à l'insécurité qui a inquiété les sinistrés depuis deux mois, "on va continuer à garder un niveau de présence des gendarmes supérieur à ce qui était avant", a-t-il poursuivi.
La question des assurances est revenue régulièrement chez les Saint-Martinois rencontrés par le Premier ministre. C'est le cas de Sandra Vaudelle, qui gère avec son mari un magasin d'arts de la table, pillé à de nombreuses reprises après Irma. "Aujourd'hui, on attend les remboursements de l'assurance. On n'a encore rien touché, donc on ne peut pas redémarrer", explique-t-elle devant ses rayonnages vides où ne restent que quelques verres poussiéreux et abîmés. "On essaie de faire en sorte que ça avance", lui a répondu le Premier ministre.
un amendement au projet de budget de la Sécu.
L'Etat va par ailleurs accorder une aide de 62 millions d'euros à la collectivité territoriale de Saint-Martin (12 M pour 2017, et 50 M pour 2018), afin de compenser le manque à gagner de la collectivité en terme de taxes foncières, a ajouté le Premier ministre.
Le Premier ministre doit également confirmer un mécanisme de carte prépayée pour les habitants modestes frappés par Irma, de 300 euros par adulte et 100 par enfant.
"Je ne suis pas votre assureur"
"Madame, je ne suis pas votre assureur", s'est excusé Edouard Philippe. "Mon travail c'est de faire en sorte que les assurances puissent faire le leur et puisse le faire bien et vite. Je suis pas là pour les excuser mais je sais qu'ils rencontrent parfois des difficultés", a-t-il dit, notamment du fait du grand nombre de propriétés en indivision sur l'île.Quant à l'insécurité qui a inquiété les sinistrés depuis deux mois, "on va continuer à garder un niveau de présence des gendarmes supérieur à ce qui était avant", a-t-il poursuivi.
Impatience
"Je ne nie pas les difficultés, vous les vivez, je les connais, j'aurais très bien pu ne pas venir ici", a-t-il fait valoir à la dame qui lui évoquait les difficultés persistantes, comme les mauvaises communications télécom. "Je comprends très bien que vous formuliez votre impatience, mais moi mon boulot c'est de trouver des solutions", a-t-il insisté.La question des assurances est revenue régulièrement chez les Saint-Martinois rencontrés par le Premier ministre. C'est le cas de Sandra Vaudelle, qui gère avec son mari un magasin d'arts de la table, pillé à de nombreuses reprises après Irma. "Aujourd'hui, on attend les remboursements de l'assurance. On n'a encore rien touché, donc on ne peut pas redémarrer", explique-t-elle devant ses rayonnages vides où ne restent que quelques verres poussiéreux et abîmés. "On essaie de faire en sorte que ça avance", lui a répondu le Premier ministre.
Moratoire sur les charges patronales
Edouard Philippe a rencontré en fin de matinée le président de la collectivité de Saint-Martin, Daniel Gibbs, à l'Hôtel de Collectivité. Les entreprises de Saint-Martin et Saint-Barthélemy touchées par l'ouragan Irma "ne paieront pas de charges sociales patronales" jusqu'en novembre 2018, a annoncé Edouard Philippe, précisant que le gouvernement allait déposerun amendement au projet de budget de la Sécu.
Pour relancer l’activité à St-Martin, les entreprises en difficulté ne paieront pas les charges sociales patronales jusqu’à novembre 2018.
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) November 6, 2017
L'Etat va par ailleurs accorder une aide de 62 millions d'euros à la collectivité territoriale de Saint-Martin (12 M pour 2017, et 50 M pour 2018), afin de compenser le manque à gagner de la collectivité en terme de taxes foncières, a ajouté le Premier ministre.
Le Premier ministre doit également confirmer un mécanisme de carte prépayée pour les habitants modestes frappés par Irma, de 300 euros par adulte et 100 par enfant.