St-Martin et St-Barth : le chaos après le passage d'Irma [SYNTHESE]

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Le chaos règne après le passage de l'ouragan Irma sur St-Martin et St-Barth. Le chef de l'Etat, Emmanuel Macron prévient ce mercredi : "le bilan sera dur et cruel". Selon un premier bilan provisoire, six personnes sont décédées. Synthèse.

#Bilan provisoire

Selon le préfet de Guadeloupe interviewé par Guadeloupe 1ère radio ce mercredi, le bilan provisoire du passage de l'ouragan Irma est de six morts et un nombre indeterminé de blessés graves à Saint-Martin. Aucune précision en revanche sur la situation à Saint-Barthélémy. 

Avant son départ en Guadeloupe, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin avait annoncé dans un premier temps, "au moins deux morts et deux blessés graves" à déplorer. Regardez ci-dessous les premières images de St-Martin réalisées par Guadeloupe 1ère.
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#Un bilan dur et cruel

Un peu plus tôt, dans une déclaration le président de la République Emmanuel Macron avait prévénu que le bilan du passage du cyclone Irma serait "dur et cruel". "Je peux d'ores et déjà vous dire que ce bilan sera dur et cruel, nous aurons à déplorer des victimes", avait déclaré le chef de l'Etat, visage grave, après une visite à la cellule de crise activée au ministère de l'Intérieur. "Les dégâts matériels sur les deux îles sont considérables", a ajouté le président, entouré du Premier ministre Edouard Philippe et du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

 

#Plan de reconstruction

Ce mercredi, Emmanuel Macron a également annoncé qu'un "plan national de reconstruction sera(it) déployé le plus rapidement possible" à Saint-Barthélémy et Saint-Martin. Pour le financer, "un fonds d'urgence sera mis en place", a précisé le chef de l'Etat.
 

#Sans nouvelle

Cette déclaration intervient alors que les informations en provenance des deux collectivités françaises sont rares. Aux Antilles, mais aussi dans l'hexagone, de nombreuses familles attendent encore ce mercredi soir des nouvelles de leurs proches. Saint-Barthélémy reste dans le silence depuis le passage d'Irma.

#Cauchemar

Maeva Myriam Ponet, journaliste à Guadeloupe 1ère envoyée spéciale à Saint-Martin vient de nous donner des nouvelles dans ce message : 

"Le bilan est catastrophique : des toitures arrachées, des tôles et des voitures renversées partout dans les rues, des arbres déracinés. Les routes sont impraticables. Les bateaux ont coulé. Le port de Marigot ressemble à un cimetière de bateaux. Il n'y a pas d'électricité, pas d'internet, pas d'eau. Nous sommes coupés du monde.

Les pompiers sont eux même sinistrés. Leur caserne n'a pas tenu. Ils vont commencer à intervenir, mais les routes sont impraticables. Il y a un feu en ce moment au Mercure Hôtel, mais ils n'arrivent pas à y accéder. Pour l'instant, nous avons connaissance de trois victimes. Il s'agit d'une mère et sa fille, et d'une dame âgée et malade.

L'hôpital de Saint-Martin a perdu sa toiture. La préfecture est rasée. Notre hôtel de confinement est complètement rasé au rez-de-chaussée. Seules quelques chambres ont tenu.

A cela s'ajoutent des scènes de pillages et de guérilla dans les rues. Des jeunes dévalisent les magasins sous le regard désabusé de la police.

C'est un cauchemar."


Les premières images de Steeve Prudent, journaliste à Guadeloupe 1ère, présent également à Saint-Martin, sont impressionnantes :


#Dégats

Les premières images des dégâts causées par l'ouragan ont été postées sur les réseaux sociaux à la mi-journée (heure de Paris), mais elles se font faites plus rares dans les heures qui ont suivi. A ce moment-là, les îles étaient dans l'œil du cyclone et connaissait une certaine accalmie.


Dans la partie néerlandaise de Saint-Martin, les dégâts sont "énormes" mais "il n'est pas encore possible de s'en faire une idée", a déclaré à la presse le ministre de l'Intérieur des Pays-Bas Ronald Plasterk.

Météo-France a relevé, pour sa part, que la mer avait "déferlé avec une extrême violence" sur les rivages, avec une "submersion majeure des parties basses du littoral".

#Renforts

Des équipes de secours et du matériel logistique ont quitté Paris et d'autres sont prêtes à partir vers les territoires touchés par l'ouragan. Selon la ministre des Outre-mer Annick Girardin, partie pour la Guadeloupe où se trouve le "hub logistique", "soixante militaires de la sécurité civile, soixante sapeur-pompiers d'Ile-de-France, dix-huit personnels de la Croix rouge, vingt médicaux" ainsi qu'une "dizaine de personnes en appui logistique" sont attendus sur place.

 
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#Aide

La ministre a reconnu se "préparer au pire" avant son départ de Paris. Une centaine de groupes électrogènes s'apprêtaient par ailleurs à être expédiés de l'hexagone pour venir en aide aux Antilles, a tweeté mercredi soir Enedis, gestionnaire du réseau de distribution d'électricité.

 
A Saint-Martin et Saint-Barthélemy, l'électricité est coupée. La Croix-Rouge française a pour sa part précisé que trois de ses entreprôts en Martinique, Guadeloupe et Guyane disposaient de "stocks humanitaires de première nécessité, de stations de potabilisation d'eau en urgence pré-positionnées". L'ONG a également une trentaine d'équipes spécialisées en eau et logistique d'urgence dans les territoires français d'Amérique. La Croix Rouge française a aussi lancé un appel aux dons.

 

#Rassurer

La cellule interministérielle de crise activée pour suivre les dégâts provoqués par l'ouragan Irma, a mis en place deux numéros d'information à la disposition du public, depuis la métropole et les Antilles, ce mercredi après-midi. Les deux numéros d'appel sont le 01 82 71 03 37 depuis la métropole et le 05 90 99 39 00 depuis les Antilles.
 
De son côté, Facebook a activé la fonction "Safety Check", qui permet de se signaler en sécurité après un événement dramatique.