Des peines allant de un à douze ans de prison et 150.000 euros d'amende ont été requises mercredi à l'encontre des 19 prévenus, dont seuls 13 comparaissaient devant le tribunal de Nanterre, dans l'affaire du trafic de drogue à la "torpille", en provenance des Antilles.
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Le réseau, jugé depuis le 7 septembre à Nanterre, est notamment soupçonné d'avoir convoyé des Antilles jusqu'en métropole, d'importantes cargaisons de cocaïne par le biais de "torpilles" arrimées sous la coque de porte-containeurs.
Faux passeports, téléphones cryptés, véhicules immatriculés par des prête-noms, box et appartements loués à Paris ... L'équipe disposait de "moyens logistiques, financiers et humains importants", a souligné l'un des deux procureurs assignés à ce dossier. Deux membres du réseau iront jusqu'à prendre des cours de pilotage d'hélicoptère pour 80.000 euros, réglés en espèces.
L'autre, âgé de 39 ans, était chargé de l'importation de cocaïne en provenance des Antilles. "L'ensemble des prévenus a pris le soin de ne pas l'impliquer", a précisé la procureur, mentionnant plutôt un mystérieux "Antillais" dont le nom restera secret. Mais "les éléments recueillis au cours de l'enquête le positionnent comme à la tête de ce réseau d'importation", selon le parquet. Dix ans de prison ont été requis contre lui.
Pour importer la cocaïne, des plongeurs polonais aguerris fixaient puis récupéraient des torpilles chargées de drogue sous des cargos effectuant la traversée transatlantique.
La véritable saisie interviendra plus tard, en mars 2015 à Dunkerque, au sec cette fois-ci, dans des colis entreposés dans les containeurs, avec 120 kg de cocaïne.
Faux passeports, téléphones cryptés, véhicules immatriculés par des prête-noms, box et appartements loués à Paris ... L'équipe disposait de "moyens logistiques, financiers et humains importants", a souligné l'un des deux procureurs assignés à ce dossier. Deux membres du réseau iront jusqu'à prendre des cours de pilotage d'hélicoptère pour 80.000 euros, réglés en espèces.
Un mystérieux "Antillais"
A la tête de la bande, deux hommes. L'un, 32 ans, "occupait une place prépondérante dans l'importation de plusieurs centaines de kilos voire de plusieurs tonnes de résine de cannabis en provenance du Maroc", a expliqué l'une des procureurs. En état de récidive, la peine demandée à son encontre est la plus lourde: 12 ans de prison et 150.000 euros d'amende.L'autre, âgé de 39 ans, était chargé de l'importation de cocaïne en provenance des Antilles. "L'ensemble des prévenus a pris le soin de ne pas l'impliquer", a précisé la procureur, mentionnant plutôt un mystérieux "Antillais" dont le nom restera secret. Mais "les éléments recueillis au cours de l'enquête le positionnent comme à la tête de ce réseau d'importation", selon le parquet. Dix ans de prison ont été requis contre lui.
Pour importer la cocaïne, des plongeurs polonais aguerris fixaient puis récupéraient des torpilles chargées de drogue sous des cargos effectuant la traversée transatlantique.
120 kg de cocaïne
La police identifiera au cours de l'enquête au moins deux opérations de ce type. L'une à Dunkerque en avril 2014, au cours de laquelle la police ne parviendra jamais à mettre la main sur la marchandise, et une autre en novembre 2014. Les autorités française, soupçonnant une torpille d'avoir été fixée en Guadeloupe, déroutent un cargo vers Toulon pour le fouiller. Un filet fixé à la coque contenant 7 kg de cocaïne sera retrouvé, mais il s'était vidé de la majeure partie de son contenu.La véritable saisie interviendra plus tard, en mars 2015 à Dunkerque, au sec cette fois-ci, dans des colis entreposés dans les containeurs, avec 120 kg de cocaïne.