Les Cadis s'inquiètent pour leur île

Tribunal du grand cadi à Mayotte
A Mayotte, les cadis ont lancé un cri d'alarme. Observant la montée de la délinquance dans le département, ils souhaitent leur réhabilitation, et rêvent d'une justice cadiale adaptée à la république franaçaise. 
C'est un statut tout particulier qui n'existe qu'à Mayotte. Les Cadis, ces juges qui mêlent le droit musulman et coutumier n'ont plus d'attribution officielle. Cette disparition de la justice cadiale était une condition sine qua non à la départementalisation de Mayotte, effective depuis 2011.
 
Le métier de cadi est-il incompatible avec la République ?

Ils étaient une vingtaine à représenter une autorité morale, en étant fonctionnaires ou salariés du Conseil général. Maires, officiers d'état civil, conseillers conjugaux… tous ont perdu depuis leurs attributions.

Ces derniers ont remis un rapport sur la question aux autorités et demandent la "réhabilitation de leur service cadial". Observant la montée de la délinquance et la perte de repères chez les jeunes mahorais, ils affirment que le rôle qu'ils occupaient auparavant en faisant office de médiateur auprès des familles n'est plus assuré désormais. Tous  rêvent d'une justice cadiale "adaptée" à la République française.
 
Ecoutez le reportage d'Ibrahim Yahaya, sur Mayotte 1ère

Les cadis rêvent d'exercer leur service en accord avec la République