Un tahitien aux assises pour un procès sous haute tension

Raymond Térématé comparait depuis ce matin devant la cour d’assises du Lot et Garonne. Il est accusé d’un double assassinat. Considéré comme dangereux et imprévisible, il est surveillé par des policiers du GIPN.
Le Groupe d’Intervention de la Police Nationale (G.I.P.N) appelé en renfort pour surveiller un accusé qui comparait devant les assises: c’est une première à Agen, dans le sud-ouest, comme le rapporte ce matin le quotidien régional La Dépèche.

Impulsif et violent

L’accusé, Raymond Térématé est décrit comme un solide gaillard de 29 ans, un ancien militaire, impulsif et violent.
Depuis son placement en détention en 2010, l’homme qui est surnommé « Tahiti » aurait multiplié les incidents, provoquant à plusieurs reprises des incendies ou des inondations dans sa cellule.

Un double meurtre

Raymond Térématé comparait en compagnie de sa complice présumée, Bérengère Jappet-Granon. Ils sont suspectés d’avoir commis un double homicide. Les faits remontent au réveillon de Noël 2009. Dans leur maison de Saint-Eutrope-de-Born, Bérengère Jappet-Granon et son concubin, Benjamin Genet, passent la soirée avec Raymond Térématé et un quatrième individu, Hakim Aissa.
Tous quatre se connaissent bien et selon certaines informations qui seront abordées au cours du procès, ils se livrent à un trafic de drogue.
Mais la soirée du réveillon tourne au drame. Hakim Aissa est tué par balles, son corps est brûlé dans un feu alimenté par les deux autres hommes présents ce soir là, Térématé et Genet.

Le complice tué à son tour 

Trois mois plus tard, en mars 2010, le complice du soir du réveillon, Benjamin Genet, disparaît à son tour. Son cadavre est retrouvé un mois plus tard, en avril 2010, enterré dans un bois, à proximité du pavillon de Saint-Eutrope-de-Born.
 
Raymond Térématé, déjà condamné pour des faits de séquestration et de violences aggravées, fait figure de principal accusé. Le procès devra préciser le déroulement des faits et le rôle exact joué par sa complice présumé, Bérengère Jappet-Granon.
Le tahitien encourt la réclusion criminelle à perpétuité, si la qualification d’assassinat est retenue par la cour d’assises, autrement dit si les jurés estime qu’il a prémédité ce double meurtre. 

Les dernières infos avec nos confrères de France 3 Aquitaine qui assistent au procès.