A l'occasion du salon de l'agriculture qui se déroule cette semaine à Paris, le ministre de l'Agriculture Stéphane le Foll s'est exprimé sur l'épineux dossier de l'épandage aérien de pesticides sur les bananeries des Antilles. "Il faut trouver des alternatives, mais ça prendra du temps".
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Quelle est votre position sur l'épandage aérien sur les bananeraies des Antilles?
L'objectif pour moi est qu'on se passe des épandages aériens. Mais il faut qu'on s'adapte en fonction des solutions de substitution qui sont disponibles. On garde l'objectif, mais on prend le temps de voir comment on peut l'atteindre. En même temps, on a un atout avec la banane des Antilles : elle a aujourd'hui pris de l'avance sur la question de la durabilité. Il faut qu'on transforme cet atout en stratégie.
Existe-t-il des alternatives à l'épandage?
Il y'en aura, peut être pas aujourd'hui tout de suite, mais il y en aura. Dans l'opinion les questions de l'épandage de pesticides, ça passe très mal. Donc il faut qu'on trouve, on trouvera. Mais on prendra le temps pour que ce soit efficace et opérationnel.
Irez vous à la rencontre des agriculteurs antillais?
J'espère pouvoir aller en Guadeloupe et en Martinique fin avril.