La qualité de l'offre alimentaire Outre-mer en débat à l'Assemblée

Qui siégera demain pour représenter l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon ?
Les députés se penchent ce mercredi sur un projet de loi visant à harmoniser par le bas la teneur en sucre des produits vendus Outre-mer et dans l'Hexagone. Il vise aussi à garantir des dates limites de consommation identiques à celle des produits commercialisés dans l'Hexagone.
En 2011, Victorin Lurel avait échoué à faire adopter son projet de loi. Celui qui n'était alors "que" député de Guadeloupe avait rédigé une proposition de loi visant à interdire la vente outre-mer de produits plus sucrés que dans l'Hexagone. L'objectif étant de lutter contre  l'obésité qui touche près d'un quart des enfants martiniquais et guadeloupéens.
A l'époque déjà, Victorin Lurel appuyait sa démonstration en se basant sur la composition des yaourts: Le Velouté Fruix de Danone vendu en Guadeloupe contient 20 grammes de glucide, contre 15,8 dans l'Hexagone, soit , affirmait alors le député, 16 kilocalories par yaourt en plus, "ce qui correspond à une prise de poids supplémentaire de 0,5 à 1 kg par an".
 

Malgré la détermination du député, à l'époque le projet passe l'étape de la commission des affaires sociales mais  est retoqué lors du débat à l'Assemblée, par 199 voix contre 190.
 
 

Un nouveau projet de loi plus étendu

François Hollande avait promis de réinscrire le texte au parlement.  Victorin Lurel, aujourd'hui ministre des Outre-mer  peut donc se réjouir de voir sa parole honorée.
La nouvelle  proposition de loi émane, entre autres , des députés de la Seine-Saint-Denis Bruno Le Roux, de la Guadeloupe Hélène Vainqueur Christophe (qui a succédé à Victorin Lurel dans sa circonscription), de la Réunion Ericka Bareigts,  et de Mayotte Boinali Said.
 Elle vise à interdire à compter du 1er janvier 2014 la distribution "des produits alimentaires dont la concentration est supérieure à celle du même produit vendu en France hexagonale" et à "fixer par arrêté du ministre chargé de la Santé la liste des denrées alimentaires de consommation courante soumises à une teneur maximale en sucre."
 
Particularité de ce nouveau projet de loi, l'article 3 qui, lui se penche sur les dates limites de consommation des denrées alimentaires. En effet, certains fabricants fixent des dates limites de consommation (DLC) différentes pour le même produit vendu dans l'Hexagone et Outre-mer. Pour reprendre encore une fois l'exemple des yaourts, certains sont étiquetés avec une date limite de consommation de 30 jours dans l'Hexagone, contre 55 jours en Martinique ou en Guadeloupe. La proposition de loi veut instaurer une harmonie dans ces DLC.
 
 C'est juste après les questions au gouvernement ce mercredi que les députés se pencheront sur ce texte, qui ne concerne pas les territoires du Pacifiques que sont la Polynésie française, Wallis et Futuna et la Nouvelle-Calédonie.