Mariage pour tous: le projet de loi à nouveau examiné à l'Assemblée

Vue de l'Assemblée nationale
De retour à l'Assemblée, le projet de loi de Christiane Taubira entre dans la dernière ligne droite. Sa deuxième lecture est commence à l'Assemblée cet après-midi, l'examen du texte doit prendre fin ce vendredi.
Les va-et-vient entre l'Assemblée nationale et le Sénat touchent à leur fin. Après avoir été débattu pendant 10 jours (et dix nuits) le projet de loi a été adopté en première lecture par les députés à 329 voix contre 229 le 12 février. Le Sénat a à son tour voté le texte le 12 avril après plus de 51 heures de débats, avec 171 voix pour et 165 contre.
Le parcours législatif du projet de loi n'est pas encore terminé pour autant. Les sénateurs ayant déposé des amendements, les députés doivent de nouveau se pencher sur la version légèrement modifiée du projet de loi.
 
Pour éviter les débats interminables et les amendements à rallonge déposé par les opposants à ce projet – 4 999 amendements ont été déposé lors du premier examen par les députés, entraînant 110 heures de débat- , cette fois-ci, le temps imparti pour les débats a été fixé à 25 heures par l'organe exécutif de l'Assemblée. Dans les faits, les députés ont jusqu'à vendredi pour étudier ce nouveau projet. Le vote est fixé au 23 avril.
 
 

Les opposants ne baissent pas les bras

Même si le projet de loi semble bientôt adopté définitivement, les opposants refusent de baisser les bras. Parmi les élus ultramarins, le député Bruno Nestor Azérot est sans doute celui qui a le plus fait parler de lui, avec son discours à l'Assemblée dans lequel il assurait que la "quasi-totalité de la population des Outre-mer était opposée au projet". Une allégation que le sénateur de Martinique Serge Larcher a tenu à réfuter lors de la discussion générale préalable à l'examen de texte au Sénat.
 
Un autre Martiniquais, Raymond Occolier maire du Vauclin s'est à plusieurs reprises exprimé contre le mariage pour Tous, assurant sur Martinique 1ere qu'il ne "désobéirai jamais au commandement de Dieu sur cette affaire-là". Invité à discourir lors de la Manif pour tous du 24 mars à Paris, il a de nouveau exprimé son opposition au projet, "nous devons défendre le mariage entre un homme et une femme!" a-t-il asséné devant des dizaines de milliers de manifestants.
 
Si la loi passe, le maire du Vauclin "préfère démissionner" que de célébrer "un mariage contre-nature" a-t-il déclaré, à nouveau  sur Martinique 1ere le 10 avril.
 
 

Des appels à huer les ministres relayés sur Facebook

Au-delà des discours, certains opposants au projet de loi se servent des réseaux sociaux pour fédérer. Au-delà des classiques comptes Facebook et Twitter qui relaient les messages des opposants au mariage gay,  une page Facebook  intitulée "huons nos ministres" a été créé. Elle appelle les anti-mariage a accueillir les ministres lors de leurs différents déplacements pour les chahuter. Plusieurs membres du gouvernement en ont été victime, comme Manuel Valls et sa femme, cueillis à la sortie d'un concert salle Pleyel. Tous les ministres, mêmes les plus discrets consituent des cibles potentielles: un appel a venir "huer" la ministre de la réussite éducative George-Pau Langevin le 19 avril a même été lancé.