A peine nommé depuis quelques heures, Stéphane Israël est déjà au centre d'une polémique. Dans son édition qui parait cet après midi, le journal Le Monde s'interroge sur cette "promotion éclair" du directeur de cabinet d'Arnaud Montebourg.
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Dans le secteur spatial, on appellerait sans doute cela un décollage périlleux... Nommé PDG d'Arianespace ce matin même par le conseil d'administration de l'entreprise spatiale, Stéphane Israël, 42 ans, jusque là directeur de cabinet d'Arnaud Montebourg, est vertement critiqué en première page du journal Le Monde, qui parait cet après-midi à Paris. Le journal dénonce une nomination très politique.
"Les gouvernements changent, pas les habitudes", déplore Le Monde. Cette nomination très politique est, dixit Le journal, "regrettable, à l'heure ou François Hollande entend moraliser la vie politique".
Le Monde explique encore que la commission de déontologie ne s'est pas opposé à ce passage direct du cabinet d'Arnaud Montebourg à la présidence d'Arianespace, car Stéphane Israël "a veillé à ne jamais s'occuper du secteur aéronautique" et n'a donc pas eu la tutelle directe d'Arianespace. Pourtant, même s'il est "compréhensible que le pouvoir choisisse des personnalités de confiance", le parcours de Stéphane Israël semble laisser Le Monde sceptique: "M. Israël a d'indéniables talents, mais il est un littéraire à la tête d'une entreprise d'ingénieurs (...) Comment s'assurer que le meilleur a été choisi?"
"c'est regrettable"
En Une du quotidien, sur toute la colonne de gauche, un éditorial musclé s'interroge sour le titre "questions sur une promotion éclair"."Les gouvernements changent, pas les habitudes", déplore Le Monde. Cette nomination très politique est, dixit Le journal, "regrettable, à l'heure ou François Hollande entend moraliser la vie politique".