Une réunion de travail "normale" entre Victorin Lurel et Gaston Flosse

Victorin Lurel, Brigitte Girardin (au second plan) et Gaston Flosse, à la sortie de la réunion de travail
L'atmosphère était courtoise, presque détendue, pour la première réunion de travail entre le ministre des Outre-mer et le président de Polynésie Gaston Flosse. Le gouvernement socialiste cherche à afficher clairement son intention d'aider la Polynésie. 
"Une réunion de travail sérieuse" , selon Victorin Lurel. Une "atmosphère excellente", d'après Gaston Flosse. Après vingt minutes en tête à tête dans le bureau du ministre des Outre-mer, puis 1 heure 30 de réunion avec différents conseillers et ministres polynésiens, Gaston Flosse affichait un large sourire, visiblement satisfait d'avoir été reçu très courtoisement rue Oudinot. Le président polynésien a même reconnu devant les journalistes qu'il ne s'attendait pas à un accueil aussi positif.
Gaston Flosse et Victorin Lurel, face à face, entourés de leurs conseillers, lors de la réunion de travail

Victorin Lurel: "oui, il y a une bonne orientation"

Le ministre des Outre-mer a estimé, sur le perron du ministère, alors qu'il raccompagnait Gaston Flosse, que les premiers signes donnés par le nouveau gouvernement polynésien, issu des élections territoriales de mai dernier, allaient dans le bon sens. "Oui, il y a une bonne orientation, il faut du sérieux budgétaire, et les premiers signes enregistrés sont bons. Mais l'Etat ne se contente pas de bons signes. Il vérifie que les bons signes seront suivis d'une bonne exécution".
Victorin Lurel a expliqué qu'aucune décision n'avait été actée lors de cette première réunion, qui consistait à se mettre d'accord sur la méthode et les principes. Ce qui semble fait. Le ministre a bien insisté sur le principal message politique de la part du gouvernement: "on veut dire que nous n'avons pas une politique selon la couleur de tel ou tel. L'Etat est impartial. Le gouvernement reste très attentif à la situation de la Polynésie".
Victorin Lurel a précisé que les "robinets" (sous entendus, les aides de l'Etat) n'étaient pas fermés. Regardez cet extrait de l'interview (durée 1'01):


Le coup de griffe de Gaston Flosse à...Nicolas Sarkozy

Visiblement satisfait, Gaston Flosse a longuement répondu aux journalistes, insistant sur l'écoute attentive de son interlocuteur. Il en a profité pour adresser un message cinglant sur la gestion de la Polynésie entre 2007 et 2012, lorsque Nicolas Sarkozy était président de la République.
Gaston Flosse, sur le perron du ministère (durée 2'05)


D'autres rendez-vous

Au delà des affaires judiciaires passées et en cours de Gaston Flosse, le gouvernement socialiste est manifestement bien décidé à montrer qu'il est mobilisé pour aider la Polynésie. Ainsi, Gaston Flosse devait être reçu ce vendredi après-midi par Jean-Marc Ayrault, le premier ministre, mais cette fois à l'abri des micros et des caméras. Une réunion de travail est également prévue en début de semaine prochaine à l'Elysée, selon l'entourage de Gaston Flosse. A l'Elysée, il n'y a ni confirmation, ni démenti. On indique que si cette réunion a bien lieu, ce sera une réunion de travail, sans le président de la République, mais avec certains de ses conseillers.
Brigitte Girardin et Gaston Flosse (devant sa pochette bleue)

 
   
Brigitte Girardin, la conseillère "de l'ombre" de Gaston Flosse
L'ancienne ministre de l'outre-mer refuse toutes les propositions d'interviews. "Il ne faut pas mélanger les genres, je ne suis plus ministre", explique dans un sourire Brigitte Girardin, qui  est désormais la représentante spéciale de la Polynésie à Paris. Gaston Flosse confie que c'est elle qui a préparé tous les entretiens qui se déroulent pendant cette tournée parisienne du président de la Polynésie. Victorin Lurel, comme Gaston Flosse, ont d'ailleurs insisté sur le "sérieux et la solidité" des dossiers présentés. L'atmosphère était décidément à la courtoisie républicaine, puisque Victorin Lurel a pris le temps de s'entretenir quelques minutes avec Brigitte Girardin, qui connait bien la rue Oudinot, pour y avoir été ministre de l'Outre-mer entre 2002 et 2005.