Standard and Poor's prévoit une amélioration des performances de la Polynésie

Avec la cure d'austérité annoncée par Gaston Flosse, qui a repris en mai les rênes de la Polynésie française, l'agence Standard & Poor's entrevoit désormais une amélioration des performances budgétaires de cette collectivité très autonome du Pacifique.
S&P "confirme la note BB+ de la Polynésie française", qui, sur une échelle allant de AAA (la plus haute) à D (défaut de paiement), représente la note la plus haute de la catégorie dite "spéculative" par les acteurs du marché.
          

"Faiblesses structurelles"

"La note de la Polynésie reflète sa situation de liquidité "négative", ses engagement hors-bilan très importants et les faiblesses structurelles de son économie même si le PIB par habitant (15.868 euros en 2012) est modéré dans le contexte international", écrit l'agence dans un communiqué.
           
"Malgré notre appréciation désormais plus favorable, la note reste également contrainte par la gouvernance et la gestion financières que nous jugeons "négatives" alors que nous les considérions "très négatives" auparavant", précise S&P.
           
L'agence explique cette amélioration: elle estime d'abord qu'à la suite des élections territoriales du printemps, qui ont vu la victoire du parti autonomiste de Gaston Flosse, "la Polynésie française devrait disposer d'une majorité politique stable et solide". Mais surtout, juge S&P, "la réforme fiscale et le collectif budgétaire voté en juillet témoignent, selon nous, de la volonté de rétablir les équilibres budgétaires de la collectivité ainsi que sa situation de trésorerie".
           

Fortes augmentation des taxes

S&P qualifie la perspective de "stable", reflétant un scénario central selon lequel la collectivité "améliorera fortement et structurellement ses performances budgétaires, grâce à la réforme fiscale et à la poursuite des mesures d'ajustement des dépenses de fonctionnement".
           
Début juillet, la Polynésie, collectivité qui dispose d'une autonomie fiscale, a adopté de fortes augmentation des taxes sur le tabac, l'alcool, le carburant ou encore les services, une hausse des prélèvements obligatoires à la source, un plan de départ à la retraite en trois ans d'au moins 800 des 5.680 agents de la fonction publique, ainsi qu'une diminution des traitements des agents.