Guyanaise accusée de violences sur un policier: le procès est reporté au 4 février

Elle appréhendait ce rendez-vous. "J'ai la trouille", confiait Josette Emile quelques minutes avant l'audience. La quinquagénaire reste aux cotés de son mari, venu la soutenir. Il n'est pas le seul. Ses enfants et leurs amis sont rassemblés au fond de la 10^e chambre du Tribunal correctionnel de Créteil.
 
Josette Emile appréhendait avant tout de  voir raconter de nouveau ce qu'elle a vécu le 20 avril. Ce jour là, Josette Emile affirme avoir été rouée de coups par un policier du Val-de-Marne alors qu'elle accompagnait ses parents sur le marché de Villeneuve Saint-Georges. Un scanner révèle plusieurs hématomes et une fracture du nez. Elle a porté plainte. Celle-ci a été classée sans suite. C'est donc en tant que prévenue qu'elle comparaît ce lundi matin. Car le policier, qui après l'altercation a écopé de 7 jours d'ITT (contre 10 pour Josette Emile), a lui aussi porté plainte contre la Guyanaise.
 
Ce mardi matin, elle n'a pas finalement à raconter son histoire devant le tribunal. L'audience est reportée au 4 février, dans l'attente du rapport de l'IGS (L'inspection générale des services).
 

 "A chaque fois qu'elle en parle, elle fond en larmes"

Le policier, qui a été griffé et mordu au cours de l'altercation réclame 2 500 euros de dommages et intérêts. "Selon le code pénal, ma cliente encourt deux ans de prison ou une amende", précise Me Franck Zeitoun, avocat de Josette Emile.  Il précise hésiter à plaider la relaxe "dans un souci d'apaisement", ou à déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile, ouverture d'une instruction. "A chaque fois que j'ai rendez-vous avec ma cliente et qu'elle doit se replonger dans cette affaire, elle fond en larmes", précise-t-il. "A elle de voir si elle souhaite entrer dans une procédure qui sera longue et difficile".