Quatre personnes originaires des Antilles comparaissent à partir de ce lundi devant la Cour d'Assises de l'Essonne. Elles doivent répondre d'actes de tortures et de séquestration.
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Les faits remontent au mois de mai 2011. Une jeune femme d'origine camerounaise est retrouvée ligotée dans un appartement de Grigny dans l'Essonne. Amaigrie et en état de choc, Antoinette, 19 ans, vient de passer six jours attachée sur un matelas dans la position du Christ. Son corps porte des traces de coups et de scarification.
Ce dernier aurait alors imploré le ciel de la libérer du Malin. "Au nom de Jésus, sors de ce corps!", aurait-il crié avant de se livrer dans une séance d'exorcisme maison. Seule l'intervention du père d'Antoinette, venu du Cameroun permettra la libération de cette dernière.
Les autres accusés doivent répondre d'arrestation, enlèvement et séquestration avec actes de de torture ou de barbarie", et encourent la réclusion à perpétuité.
Au nom de Jésus, sors de ce corps
Eric, son compagnon, et trois complices l'avaient séquestrée, ne l'alimentant que par un mélange d'eau et d'huile. Pour les trois hommes et la femme responsables des sévices, l'objectif était d'exorciser Antoinette. Ils affirment que cette dernière s'était jetée sur Eric pour le frapper, tout en criant des phrases incompréhensibles.Ce dernier aurait alors imploré le ciel de la libérer du Malin. "Au nom de Jésus, sors de ce corps!", aurait-il crié avant de se livrer dans une séance d'exorcisme maison. Seule l'intervention du père d'Antoinette, venu du Cameroun permettra la libération de cette dernière.
Protestants évangéliques
Les bourreaux comme la victime étaient membres de l'église adventiste du 7e jour. Les reponsables de l'Eglise ont précisé ne jamais avoir enseigné de telles pratiques. Antoinette, décrite comme fragile et crédule était très pieuse. Selon les proches d'Eric, le jeune homme se prenait pour un leader spirituel, investi d'une mission divine. Les accusés assurent n'avoir ligoté la jeune femme que pour la protéger d'elle-même.Les autres accusés doivent répondre d'arrestation, enlèvement et séquestration avec actes de de torture ou de barbarie", et encourent la réclusion à perpétuité.