Les îles Eparses, enjeu de la présidentielle à Madagascar?

Les Iles glorieuses, comme les autres iles des Eparses ne comptent aucune population permanente.
A quelques jours de l'élection présidentielle à Madagascar, le candidat Hery Rajaonarimampianina a promis de tenter de récupérer les îles Eparses.
Ce ne sont que quelques îlots déserts dans le canal du Mozambique au large de Madagascar, mais ils suscitent bien des convoitises. La dernière déclaration d'un candidat à la présidentielle a ravivé le débat.  "Je promets de me battre pour la restitution de nos îles", a déclaré Hery Rajaonarimampianina, le candidat du président de la Transition malgache Andry Rajoelina dans une allocation télévisée, quelques heures avant la fin de la campagne électorale.
"Cela fait dix ans que Madagascar se bat pour avoir ces îles. Elles contiennent beaucoup de richesses, d'où la difficulté de les récupérer", a-t-il ajouté.

 

Des îles sous gouvernance française


Les premières revendications malgaches sur quatre des cinq îles Eparses (Tromelin à l'est de Madagascar n'est pas concernée) remontent aux années 70.  Lors de l'indépendance de Madagascar en 1960, la France insiste pour conserver son emprise sur les îlots qui entourent le pays et refuse de les céder.
Depuis, Tromelin, Bassas da India, Europa, les îles Glorieuses et Juan de Nova, sont rattachées aux Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). Des îles aujourd'hui habitées par quelques militaires français, des météorologues et des scientifiques.
 

Premier tour ce vendredi

Mais à Madagascar, la question de la souveraineté de ces îles revient régulièrement dans le débat public. L'île de Juan de Nova, à 150 kilomètres des côtes malgaches, devraient de fait rentrer dans la ZEE (Zone économique exclusive du pays), assurent les opposants à la présence française. En les conservant, la Farnce de son côté bénéficie d'une ZEE considérable, qui de plus pourrait contenir des hydrocarbures.
 
Le premier tour de la présidentielle à Madagascar se déroule vendredi 25 octobre. Les électeurs auront à choisir entre 33 candidats. Aucun sondage fiable ne peut laisser présager de l'issue du scrutin.