Racisme : le match France-Ukraine sous surveillance

De nombreux dérapages racistes se sont produits dans le passé dans les stades d'Ukraine
Habituée aux dérapages racistes, l’Ukraine sera sous surveillance ce soir, pour le match-aller des barrages de la Coupe du monde 2014 contre la France. Coup d’envoi à 20h45 à suivre sur La1ere.fr. 
Chants et banderoles racistes, saluts nazis, cris de singes, jets de banane aux joueurs noirs… Certains supporters ukrainiens sont la honte de leur football. Ils sont certes une minorité, mais suffisamment agissante pour perturber des championnats. A tel point que la Fédération ukrainienne de football s’est souvent fait rappeler à l’ordre.
 
Et aussi sanctionner. En septembre, la Fédération internationale de football (FIFA) a interdit à l’Ukraine d’organiser des matchs internationaux dans le stade de Lviv, dans l’ouest du pays, à la suite d’incidents racistes intervenus dans cette enceinte durant une rencontre contre Saint-Marin. Des bannières avec des inscriptions néo-nazies avaient été déployées, et des cris de singe avaient été adressés par les supporters ukrainiens à… un de leur propre joueur, d’origine brésilienne. En plus de l’interdiction de matchs à Lviv, la Fédération ukrainienne avait écopé d’une amende de 37.000 euros.  
 
Ce soir, le match sera donc sous la surveillance, entre autres, de Footbal against Racism in Europe (FARE), l’organisation non gouvernementale basée à Londres qui lutte contre le racisme et les discriminations dans le football. C’est FARE qui avait notamment alerté la FIFA sur les incidents du stade de Lviv.
 
Par ailleurs, à la fin octobre, la Fédération ukrainienne de football, même si elle considère que les dérapages sont le fait d’une minorité, s’est formellement engagée à lutter contre toute forme de racisme dans son football. « Nous devons prôner une tolérance zéro pour sauver notre sport de ce fléau », a déclaré le vice-président de la fédération Serhiy Storozhenko. « Nous sommes conscients que le football est un sport où l'esprit de compétition est très fort, mais la haine, la discrimination et le racisme n'ont pas leur place dans les stades » a-t-il ajouté. Nous verrons ce soir.