Ukraine-France: "Avec les têtes plus qu'avec les jambes"

Didier Deschamps et Franck Ribery, hier, lors de l'entrainement des Bleus au stade olympique de Kiev
Ce soir, l’équipe de France de football tentera de bien entamer, à Kiev, sa double confrontation face à l’Ukraine. L'enjeu est d'importance: un billet pour le Mondial brésilien de juin/juillet 2014. Ambiance, petites phrases et tactiques à quelques heures du coup d’envoi.
« Ce match se jouera plus avec les têtes qu’avec les jambes ! » Très froid, Mikhail Fomenko, le sélectionneur ukrainien, a donné le ton de la partie : ses joueurs, présentés comme outsiders, seront surmotivés. « Nous n’avons pas peur de Franck Ribéry » a-t-il ajouté, des autres non plus, comme pour marquer son territoire, montrer aux Français que l’Ukraine est chez elle et ne leur fera aucun cadeau. Et ça, les Bleus le savent : « il faudra être présent aussi mentalement » a souligné le capitaine tricolore Hugo Lloris prévenu, comme ses partenaires, que l’accueil devrait être glacial. Le coach, Didier Deschamps, a insisté dans son discours sur l’importance de rester calmes, sereins devant l’enjeu de ce match aller : « il y a bien sûr une excitation, cette adrénaline qui va continuer de monter. Mais je ne suis pas tendu. Si je dis à mes joueurs de rester calmes et que j’ai des gouttes de sueur qui coulent sur mon front… »
 

Ambiance chaude

A Kiev, si la température au coup d’envoi (21h45 heure locale) devrait frôler le négatif, l’ambiance devrait, quant à elle, dépasser l’ébullition. Devant une équipe de France donnée largement favorite, les Ukrainiens savent qu’ils devront pousser leur équipe à l’exploit. Le stade Olympique de la capitale sera bien sûr bondé, le match se jouera devant 70 000 spectateurs. En ville, tout le monde ne parle déjà que de ça, nombreux sont aussi les passants qui arborent fièrement un survêtement aux couleurs de leur sélection nationale. Mais les Bleus pourront également compter sur le soutien des leurs, l’union sacrée prônée par Blaise Matuidi semble prendre forme. Les Français qui résident à Kiev n’hésitent pas à crier dans les rues et dans les bars leur soutien aux hommes de Didier Deschamps : «  On sera là avec nos drapeau » préviennent certains. L’ambassade de France en a d’ailleurs invité un bon millier à venir au stade, auquel s’ajoutera un autre millier de fans faisant le déplacement depuis l’Hexagone.
 

Rémy et Abidal titulaires, Varane blessé

Quoi qu’en dise le sélectionneur ukrainien, les jambes seront tout de même importantes ce soir. Face à une équipe jugée solide (8 victoire et 2 nuls lors des 10 derniers matches et seulement 4 buts encaissés lors de la phase de poule, deuxième meilleur total derrière l’Espagne) et plutôt efficace à domicile (2,3 buts de moyenne lors des 6 derniers matches dans son stade), Didier Deschamps a, semble-t-il, fait le choix de la prudence. A priori, les Bleus devraient évoluer dans un 4-3-3 avec, au milieu, un trio composé de Matuidi, Pogba et Cabaye. L’idée du sélectionneur serait de défendre plutôt bas afin de bloquer les deux ailiers ukrainiens, principaux dangers, et d’attaquer très rapidement. C’est pourquoi le Martiniquais Loïc Rémy, en grande forme à Newcastle, devrait être aligné sur la droite de l’attaque (Ribéry à gauche, Giroud en pointe), aux dépens de Mathieu Valbuena, actuellement en méforme. Derrière, Mathieu Debuchy, de par ses dernières bonnes performances en Bleu, semble avoir convaincu Deschamps de le titulariser. En défense centrale, les derniers doutes ont été levés par une légère blessure au genou du Martiniquais Raphaël Varane. L’autre martiniquais, Eric Abidal, sera donc bien, une nouvelle fois, aligné aux côtés de Laurent Koscielny.
Ukraine-France et France-Ukraine à vivre en direct sur la1ere.fr
Ce match aller des barrages pour la coupe du monde 2014 est à vivre en direct sur la1ere.fr ce soir. Rendez-vous à 20h45 avec les envoyés spéciaux de Radio Outre-mer 1ère à Kiev, Martin Baumer et Alain Rosalie.