Trois questions à Dominique Lacroix, préfigurateur de la Cité des Outre-mer

Dominique Lacroix est le préfigurateur de la cité des Outre-mer
Dominique Lacroix a pour mission d'étudier la faisabalité de la future Cité des Outre-mer. Il devrait rendre son premier rapport à Victorin Lurel à la fin mars 2014. Nous l'avons interrogé sur ses pistes de réflexion.
"Préfigurer la Cité des Outre-mer", telle est la mission de Dominique Lacroix depuis octobre 2013. Cet espace culturel dédié aux Outre-mer est censé ouvrir ses portes à Paris avant le printemps 2017. Dominique Lacroix devrait rendre son premier rapport à Victorin Lurel à la fin mars 2014.
 
Préfet hors cadre, il a rejoint l'Inspection générale de l'administration en juillet 2013. Au fil de sa carrière, il a exercé des fonctions à Mayotte, en Nouvelle Calédonie, en Polynésie, à la Réunion, en Guadeloupe et à Saint-Martin. Nous l'avons interrogé sur ce projet de Cité des Outre-mer.
 

Vous êtes "préfigurateur de la Cité des Outre-mer", en quoi consiste votre mission ?

Ma lettre de mission stipule que la Cité des Outre-mer doit être "un lieu de reconnaissance et d'expression des réalités ultramarines". Moi, je suis chargé de faire une étude sur la faisabilité du projet, de cerner les attentes et d'étudier quels sont les endroits envisageables d'installation [plusieurs lieux sont à l'étude, Anne Hidalgo propose d'installer la Cité sur une péniche, ndlr]. Je rencontre beaucoup d'associations, mais pas uniquement. Je vois aussi des experts pour essayer de chiffrer le projet, mais je n'ai pas encore arrêté de montant.


Pourquoi avoir choisi la ville de Paris pour installer la Cité des Outre-mer ?

Parce que la ville de Paris est porteuse du projet [avec le Conseil régional d'Ile-de-France et le Ministère des Outre-mer, ndlr]. Et parce qu'on cherchait un lieu emblématique, une ville au fort rayonnement culturel. La capitale s'est imposée. Ce sera bien une cité des Outre-mer et non des Ultramarins. La Cité des Outre-mer s'adressera vraiment au plus grand nombre.


La Cité des Outre-mer n'aura-t-elle qu'une vocation culturelle ?

Non, pas uniquement. Il s'agira plus généralement de faire parler l'excellence ultramarine. Parce qu'on constate qu'en métropole, on a une image très déformée de l'Outre-mer. Mais la réalité ultramarine, ça ne se limite pas aux grèves, aux cyclones et aux quinze jours de vacances à la plage. L'Outre-mer, c'est Kourou, c'est la biodiversité, les entreprises innovantes, les brevets... Et une expression culturelle riche qui est loin de se limiter au folklore ! La cité des Outre-mer pourra faire une place non seulement à la culture mais aussi aux innovations scientifiques, économiques…