Dieudonné : "On n'écoute pas religieusement ce qu'il dit, mais il nous ouvre les yeux"

C'est l'humoriste le plus controversé de ce début d'année. La quenelle, ce bras d'honneur main tendue vers le bas, est devenue le symbole de ralliement de ses supporters.
Et quand la classe politique veut y voir un "salut nazi inversé", eux sont au rendez-vous, notamment sur les réseaux sociaux pour prendre fait et cause pour l'humoriste, condamné à plusieurs reprises par la justice pour propos antisémites.
 
 
Difficile d'établir un portrait type de ses supporters, de tous âges et de tous milieux. Si ce n'est, sans doute, qu'ils apprécient avant tout son humour corrosif mais aussi ses prises de position et ses grilles de lectures peu répandues dans les médias.  Et nombreux sont ceux qui affirment effectuer une sélection. Les plaisanteries, le discours anti système font mouche. Quant aux membres de son entourage affiliés à l'extrême droite ou ses propos antisioniste fleurant l'antisémitisme, ils récoltent moins de succès, mais restent tolérés par des admirateurs peu regardants.
 
 

"Il nous ouvre les yeux"

Medhi, supporter antillais de Dieudonné est mitigé après les propos de Dieudonné sur le journaliste Patrick Cohen.  Il a réagit auprès de Radio Outre-mer 1ere sur l'interdiction des spectacles de Dieudonné.


 "On n'écoute pas religieusement ce qu'il dit, reconnaît de son coté Callum. Mais il nous ouvre les yeux". Le jeune Antillais dénonce également un "deux poids deux mesures", rappelant que Michel Leeb, "qui s'est moqué des africains, a été promu chevalier de la Légion d'honneur"
 

Une indignation "légitime"

Cette différence de traitement, notamment médiatique, est également soulignée par Louis-Georges Tin, président du Cran (Conseil représentatif des associations noires).
S'il considère "légitime" l'indignation sur les dérapages antisémites, il regrette cependant qu'on n'entende plus grand monde quand il s'agit "des Noirs ou des Arabes"
 

 
La chanteuse martiniquaise Joby Valente est une amie de Dieudonné. En 2002, elle s'était présentée à ses cotés aux législatives de 2002. Plus radicale, elle accuse le gouvernement, et notamment Manuel Valls, de faire diversion en faisant du zèle.
"C'est pathétique d'interdire ses spectacles. Qu'on laisse la justice faire son travail"