Ancien journaliste en Nouvelle-Calédonie, il était devenu ermite : son corps retrouvé dans une grotte

Penne est située 67 km au nord de Toulouse
Etrange histoire que celle d'Alain Carcenac. Photo-reporter dans les années 80 en Nouvelle-Calédonie, il avait ensuite choisi de se retirer du monde pour vivre en ermite. Son squelette a été découvert samedi dernier dans une grotte du Tarn. 
Ce sont des spéléologues amateurs qui ont fait la macabre découverte samedi dernier. L'un d'eux, Bernard Valette, fait ce récit dans le quotidien régional La Dépêche: "nous étions à Penne-sur-Tarn pour recenser des cavités rocheuses pouvant avoir été habitées par des hommes au Moyen Âge. Nous sommes arrivés devant l’une de ces grottes et j’ai remarqué qu’il y avait des vêtements pendus à un fil à linge et des casseroles et des bouteilles d’eau qui jonchaient le sol. J’ai compris qu’il s’agissait d’un lieu de vie. Alors j’ai crié : Y’a quelqu’un ? Mais personne n’a répondu".


Macabre découverte

Au fond de la grotte, les spéléologues découvrent des morceaux de tissus suspendus. Derrière, un matelas, sur lequel repose un squelette humain, couvert partiellement d'une couverture. La gendarmerie est aussitôt alertée, et tout le village fait immédiatement le rapprochement avec celui que toute le monde surnomme "l'indien", en raison de ses cheveux longs et de son bandeau sur le front. 

Hors la vie

Selon les récits de plusieurs habitants, cet homme d'une soixantaine d'années avait choisi de vivre là, retiré du monde, il y a environ dix ans. Michel Montet, le maire de Bruniquel, un village voisin, joint par la1ere.fr, explique: "je ne connaissais pas son nom, mais j'ai discuté avec lui quelquefois. il avait choisi de vivre en dehors de la société, il parlait aux habitants du village et avait raconté qu'il avait été reporter photographe en Nouvelle-Calédonie. Il leur avait dit avoir vu des choses affreuses et voulait couper avec tout ça." Mais il ne s'était jamais confié plus en détails sur son passé calédonien. 
"L'indien" se nomme en réalité Alain Carcenac. Une analyse ADN est en cours pour vérifier qu'il s'agisse bien de son squelette, mais pour le maire de Bruniquel, cela ne fait guère de doutes. D'après les premières constatations médico-légales, l'homme serait mort dans son sommeil, de manière naturelle. 

Peu de souvenirs en Nouvelle-Calédonie

En Nouvelle-Calédonie, Alain Carcenac a laissé peu de souvenirs. Pratiquement personne, dans la presse locale, ne le connaît . Un photographe se souvient tout de même de lui. Il avait travaillé aux Nouvelles Calédoniennes au début des années 80, et avait dû cesser de travailler à la suite de problèmes de dos.


Parti avec ses mystères

A quand remonte le décès de l'ermite ? De quoi est-il mort ? Pourquoi avait-il choisi de rompre avec la société ? Qu'avait-il vécu en Nouvelle-Calédonie ? Autant de mystères qu'Alain Carcenac emporte avec lui. Le maire de Bruniquel, lui, rend à sa façon hommage à l'Indien: "Il est mort comme il a choisi de vivre: libre."