La liste des méfaits du chlordécone s'allonge chaque jour. Ce mercredi, une étude de l'Inserm, l'Institut national de la santé et de recherche médicale révèle de nouvelles données peu rassurantes pour les futures mères exposées au pesticide.
Cette étude sur la mère et l'enfant, nommée étude TIMOUN, a été dirigée conjointement par les chercheurs Sylvaine Cordier à Rennes, Luc Multigner à Pointe-à-Pitre. Plus de 1 000 femmes, vivant en Guadeloupe ont été examinées au cours de leur troisième trimestre de grossesse entre 2005 et 2007.
Des analyses sur du sang prélevé sur les mères au moment de l'accouchement ont permis d'évaluer leur exposition au chlordécone.
Les chercheurs notent que "l'exposition maternelle au chlordécone a été retrouvée associée de manière significative à une durée raccourcie de grossesse ainsi qu'à un risque augmenté de prématurité". Est considérée comme prématurée une naissance intervenant avant la 37è semaine d'aménorrhée, soit huit mois de grossesse.
Et, poursuivent-ils, "ces associations pourraient être expliquées par les propriétés hormonales, oestrogéniques et progestagéniques du chlordécone".
En 2012, déjà, les premiers volets de cette même étude avaient révélé un retard du développement psychomoteur, et des déficits dans la mémoire visuelle chez les nourrissons exposés au chlordécone in utero. D'autre part des garçons de 18 mois ayant également été exposés avant leur naissance ont présenté lors de tests des retards dans la motricité fine (tourner les pages d'un livre, tenir correctement un crayon, découpage…)
Les chercheurs recommandent donc logiquement aux femmes enceintes d'éviter toute exposition au chlordécone. Le pesticide, utilisé aux Antilles pour lutter contre le charançon du bananier entre 1973 et 1993 a pollué de façon persistante les eaux et les sols des Antilles. L'alimentation reste donc la principale source de contamination que ce soit les poissons, les ignames, les patates douces, le manioc, les œufs…
D'autres études sont en projets sur la corrélation entre l'exposition au chlordécone et les cancers du sein, ou encore de la prostate.
Des analyses sur du sang prélevé sur les mères au moment de l'accouchement ont permis d'évaluer leur exposition au chlordécone.
Les chercheurs notent que "l'exposition maternelle au chlordécone a été retrouvée associée de manière significative à une durée raccourcie de grossesse ainsi qu'à un risque augmenté de prématurité". Est considérée comme prématurée une naissance intervenant avant la 37è semaine d'aménorrhée, soit huit mois de grossesse.
Et, poursuivent-ils, "ces associations pourraient être expliquées par les propriétés hormonales, oestrogéniques et progestagéniques du chlordécone".
Les méfaits de l'exposition in utéro au chlordecone déjà démontrés
En 2012, déjà, les premiers volets de cette même étude avaient révélé un retard du développement psychomoteur, et des déficits dans la mémoire visuelle chez les nourrissons exposés au chlordécone in utero. D'autre part des garçons de 18 mois ayant également été exposés avant leur naissance ont présenté lors de tests des retards dans la motricité fine (tourner les pages d'un livre, tenir correctement un crayon, découpage…)
Les chercheurs recommandent donc logiquement aux femmes enceintes d'éviter toute exposition au chlordécone. Le pesticide, utilisé aux Antilles pour lutter contre le charançon du bananier entre 1973 et 1993 a pollué de façon persistante les eaux et les sols des Antilles. L'alimentation reste donc la principale source de contamination que ce soit les poissons, les ignames, les patates douces, le manioc, les œufs…
D'autres études sont en projets sur la corrélation entre l'exposition au chlordécone et les cancers du sein, ou encore de la prostate.