Grève des carburants: "le dialogue ? jamais rompu" affirme Victorin Lurel

Le ministre des Outre-mer assure que le dialogue avec la filière carburants n'est pas rompu, en dépit du blocage des stations-service, qui a débuté dans la nuit de mercredi à jeudi. Mais il refuse d'entrer dans les détails.
A l'occasion de la présentation officielle du CREFOM dans les salons du ministère des Outre-mer, Victorin Lurel n'a pas souhaité répondre en détail aux nombreuses questions posées par les journalistes sur le conflit des carburants. Le ministre s'est contenté de déclarer:

 "on n'a jamais rompu le dialogue, jamais (...) on travaille, on travaille".






Arrêtés de méthode ?

En revanche, il a refusé d'en dire plus sur la publication des fameux arrêtés de méthode qui doivent permettre de traduire dans la réalité les décrets pris fin décembre pour modifier le calcul des prix des carburants dans les Départements d'Outre-mer. Les gérants des stations service avaient claqué la porte des négociations, mardi dernier, au ministère des finances, sur cette question de la publication des arrêtés de méthode.


Quelle date?

Les gérants souhaitaient obtenir la garantie que les arrêtés de méthode ne seraient pas publiés au 1er février et qu'il y aurait encore plusieurs séances de négociation sur le contenu de ces arrêtés. Mais les représentants des trois ministères impliqués dans le dossier (Outre-mer, Finances et Ecologie) avaient refusé de reculer la date de publication des arrêtés. 

Lors de l'interview du chef de l'Etat sur les Outre-mer 1ère et France Ô le 23 janvier, François Hollande avait déclaré que les arrêtés de méthode seraient publiés au 1er février. 

Patrick Karam et les pétroliers

Le tout nouveau président du CREFOM, le Conseil Représentatif des Français d'Outre-Mer n'a pas employé le langage diplomatique de Victorin Lurel. Pour sa première déclaration à la tête de cette nouvelle structure, il n'a pas fait dans la langue de bois:
"Dans l'hexagone, on aurait pas toléré qu'un groupe pétrolier décide de prendre en otage des stations-service et des populations. Cela aurait été un tollé extraordinaire. En Outre-mer, on le tolère parce que personne n'en parle. Moi je leur dis: ce qui est bon pour les oies est bon pour les canards, autrement dit ce qu'ils ne feraient pas dans l'hexagone, ils n'ont pas à le faire en Outre-mer. A un moment il faudra qu'ils s'expliquent. Total, Exxon, devront répondre de l'attitude méprisante vis à vis de nos compatriotes d'outre-mer."
Ecoutez Patrick Karam interviewé par Célia Cléry, de Radio Outre-mer 1ère :

Patrick Karam / Carburants