Jacques Schwarz-Bart aux sources du vaudou dans « Jazz Racine Haïti », son nouvel album

Le saxophoniste guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart
Le saxophoniste guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart sort son nouvel album « Jazz Racine Haïti », le 11 février. Une plongée mystique au cœur de la musique traditionnelle et populaire haïtienne. 
Jacques Schwarz-Bart a toujours été attiré par l’anthropologie et le mysticisme. Il était donc logique que le Guadeloupéen, féru de gwo ka, s’intéressât un jour ou l’autre au vaudou d’Haïti, l’île sœur créolophone et francophone des Antilles. Avec une mère, la romancière Simone Schwarz-Bart, écoutant fréquemment les artistes haïtiens Ti Roro et Martha Jean-Claude, il était déjà à la bonne école.
 
Dans son nouvel album, le saxophoniste se penche donc sur la « musique Racine » haïtienne, pour, de son, propre aveu, « l’intégrer dans (sa) conception du jazz moderne ». Mais laissons la parole à Jacques Schwarz-Bart : « La musique Racine est la musique fondatrice de la culture haïtienne », explique-t-il dans la présentation de son CD. « Elle comprend la musique vaudou, mais aussi d’autres formes de musiques populaires telles que le RaRa ».

AUDIO : Ecoutez "Kontredans" de l'album « Jazz Racine Haïti » de Jacques Schwarz-Bart


Sa création se situe aux confluents du jazz et de la musique sacrée du vaudou haïtien, précise encore le saxophoniste. « Les mélodies des rituels vaudou sont la plus puissante incarnation de ce dialogue à ma connaissance. Elles sont composées de mélopées poignantes et lyriques, entrecoupées d’espaces souvent plus longs que les mélodies elles-mêmes. Ces respirations sont comme des chambres de résonnance où chaque note prend toute sa mesure, tout en invitant les énergies invisibles à nous atteindre, nous élever, et nous donner des visions furtives des mystères qui nous entourent. »
 

VIDEO : Ecoutez et regardez le « making of » et des extraits de « Jazz Racine Haïti » 

 
Accompagné des musiciens haïtiens Baptiste Bonga (percussions), Obed Calvaire (batterie) et Ewol Josué (chanteur du répertoire vaudou) ainsi que des bassistes américains Ben Williams, Reggie Washington et du pianiste serbe Milan Milanovic (de grosses pointures !), Brother Jacques, comme on l’appelle à New York, livre un album innovant où se mêlent compositions originales inspirées du vaudou et arrangements de chants sacrés haïtiens.

 « En créant ce projet » confie l’artiste, « j’ai trouvé une source de jouvence intérieure, et je me sens plus proche de l’être que j’étais juste à la naissance. J’espère que son écoute aura le même effet sur vous. »

Concerts à venir

25 février 2014 : Centre culturel Sonis, Les Abymes, Guadeloupe
7 mars : New Morning, Paris
11 avril : Coopérative de Mai, Clermont-Ferrand
22 mai : Théâtre du Vésinet, Le Vésinet
23 mai : Atelier à spectacle, Vernouillet