Municipales : Alain Dolium dans la course à Malakoff

Suite de nos portraits de candidats ultramarins aux municipales dans l'hexagone. D'origine guadeloupéenne et martiniquaise, Alain Dolium a déjà acquis une petite expérience politique  en Ile-de-France. Troisième sur une liste UDI, il se lance dans le combat pour les municipales à Malakoff.
Nous sommes le 14 mars 2010. Alain Dolium, malheureux candidat Modem aux élections régionales fait part  avec virulence de son désenchantement devant les quelques caméras présentes . Les résultats du premier tour sont tombés et sans appel: sa liste n'a obtenu que 3,98% des suffrages.
 
Il accuse alors les médias de l'avoir présenté comme le "Barack Obama français", une comparaison pourtant avancée par son propre parti pendant sa campagne.  "Maintenant que je connais les règles du jeu, je ne me ferai plus piéger", assurait-il.

"Une liste doit représenter la diversité de la France"

Quatre ans plus tard il est de retour. Cette fois, ce n'est plus le Conseil régional qu'il vise, mais la mairie de Malakoff, commune communiste de 30 000 habitants dans les Hauts-de-Seine. Le parti aussi a changé. Troisième sur la liste UDI menée par Kamel Mohammedi, Alain Dolium espère bien faire son trou dans une ville qu'il connaît depuis 30 ans,  pour y avoir grandi.
 
A 47 ans, ce chef d'entreprise explique concilier difficilement campagne politique et vie professionnelle.  D'autant plus qu'il se présente sans équipe et sans moyens contre une équipe déjà bien installée.
 

Alain Dolium moyens


 "Globalement en campagne je me lève à six heures et demie et je me couche vers deux ou trois heures du matin", ajoute-t-il.
La tête de liste UDI à Malakoff c' est Kamel Mohammedi. Agé de 31 ans, sa liste ratisse large. Elle est soutenue par le Modem, l'UDI et l'UMP.  "Une liste à l'échelle de la municipalité, elle doit représenter également la diversité de la France", note Alain Dolium.
 

Alain Dolium


 
C'est d'ailleurs ensemble que les deux hommes opèrent lors des obligatoires sessions de porte-à-porte, comme Kamel Mohammedi en témoigne sur son compte Twitter.


Une ville communiste depuis plus de 80 ans

Bastion communiste depuis 1925, la ville semble difficile à faire basculer de l'autre coté. Pas de quoi inquiéter le candidat. "L'assise communiste au sein de la ville, je la vis depuis ma tendre enfance. J'ai vécu une manière de diriger la ville qui s'est transmise sur l'idée que pour conserver cette ville il fallait éviter la mixité sociale et qu'il fallait maintenir un certain niveau de précarité. Quand des gens sont dans des galères de logement ou d'emploi, c'est quand même plus facile de les tenir et de leur dire que leur avenir est suspendu  à leur adhésion au parti", rétorque-t-il.
 
"C'est difficile de déloger ce type de pratiques mais il faut le faire pour le bien des Malakoffiots et des Malakoffiottes",  poursuit-il.
 
Regardez le reportage de Sophie Neny pour France Ô avec Alain Dolium :

 

La liste finalement invalidée par la préfecture
La liste UMP-UDI sur laquelle figure Alain Dolium a finalement été invalidée par la préfecture des Hauts-de-Seine. Une co-listière figurait également sur une liste concurrente, celle de Lutte Ouvrière. Les recours déposés auprès du tribunal administratif ont été rejetés.