L'offre de soins de Wallis et Futuna évoquée à l'Assemblée nationale

Napolé Polutélé
La ministre de la Santé Marisol Touraine a été interpellée à l'Assemblée nationale sur les difficultés de gestion de l'offre des soins sur le territoire de Wallis et Futuna.
Wallis et Futuna manquent de moyens pour assurer les besoins en matière de santé de ses habitants. C'est le message qu'a adressé le député du territoire Napolé Polutélé au gouvernement. Elu depuis  mars 2013 avec le soutien de l'UMP, Napolé Polutélé  a rejoint les rangs du Parti socialiste deux mois plus tard. Et c'est au tout nouveau Premier ministre Manuel Valls qu'il a posé sa question.
 
 

16 millions d'euros d'arriérés

"Les malades de Wallis et Futuna ne peuvent plus bénéficier de soins adaptés et la vie même de nos évacués sanitaire est en cause, (…) Nos îles ont signé une convention avec la Nouvelle-Calédonie pour accueillir les malades. A ce titre, le CHT [Centre hospitalier territorial de la Nouvelle Calédonie, ndlr] nous réclame un arriéré de 16 millions d'euros", a déploré le député.
 
"Certains profitent de ce problème pour culpabiliser nos compatriotes, au risque de provoquer de nouvelles tensions inter ethniques", a-t-il ajouté dénonçant une "campagne violente qui se développe dans la rue" contre les Wallisiens et Futuniens résidents sur le Caillou.  
"Quelles sont les mesures que compte prendre le gouvernement pour éviter que la situation ne dégénère?" a-t-il- conclu.
 

 
Marisol Touraine promet de maîtriser l'endettement de l'agence de santé

 C'est la ministre des Affaires sociales et de la Santé qui a eu à charge de lui répondre. Marisol Touraine a affirmé avoir conscience et déplorer les difficultés auxquelles sont confrontées les Wallisiens. "Le principe d'universalité d'accès aux soins doit concerner l'ensemble de nos concitoyens, où qu'ils habitent ".
 
La ministre, si elle n'a pas donné de détails ni de modalités, a assuré que le gouvernement "faisait en sorte que le fonctionnement de l'agence de santé de Wallis et Futuna soit amélioré, pour que l'endettement de cette agence soit maîtrisé".
Des investissements permettant la prise en charge sur place des Wallisiens et limiter dans la mesure du possible les évacuations sanitaires doivent également être réalisés. Ainsi depuis 2012 et jusqu'à la fin de l'année, ce sont 9 millions d'euros qui doivent être investis dans ce sens, afin notamment "d'équiper l'archipel en matériel médical et de développer la télémedecine", a poursuivi Marisol Touraine.