La ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, Ségolène Royal s'est engagée hier à signer un arrêté interdisant les épandages aériens de pesticides. Selon le cabinet de Ségolène Royal, cet arrêté sera effectif avant le 1er juillet 2014. La signature de ce texte devrait se faire dans les semaines qui viennent, en présence de la presse.
La DGAL autorise les épandages
Cette annonce intervient après la décision du Conseil d'Etat le 6 mai de supprimer toutes les dérogations permettant de procéder à des épandages. Et pourtant, le 20 mai dernier la DGAL (Direction générale de l'Alimentation) autorisait certains agriculteurs français à procéder à des épandages aériens, en dépit de la décision du Conseil d'État. Pour la DGAL toutes les dérogations accordées avant le 6 mai 2014 restaient valides.
Conseil d'Etat saisi par des associations guadeloupéennes
L'épandage aérien est théoriquement interdit sur le territoire, mais des dérogations sont possibles dans certains cas. Le Conseil d'Etat, saisi par des associations environnementales basées en Guadeloupe, a suspendu toute dérogation, jugeant notamment qu'il y avait un "doute sérieux" sur la légalité de l'arrêté les autorisant, dans l'attente d'une décision sur le fond.
La cercosporiose
Le dossier de l'épandage aérien est, depuis de longs mois, l'objet d'un âpre débat entre les associations de défense de l'environnement et les producteurs de banane des Antilles, qui demandent à avoir les moyens de lutter contre la prolifération de champignons parasites et notamment la cercosporiose noire qui attaque les feuilles de bananiers.
Les abeilles
Mais d'une manière plus générale, les modalités d'épandage des produits phytosanitaires font de plus en plus débat en France. Le ministère de l'Agriculture a notamment annoncé que les épandages de certains produits chimiques jugés dangereux pour les abeilles seraient d'ici trois ou quatre mois interdits le jour pour protéger la santé des colonies.
Malaise en Gironde
Par ailleurs, l'épandage mi-mai d'un fongicide sur des vignes à proximité d'une école en Gironde qui a provoqué des malaises parmi des élèves et une enseignante, a suscité une vive émotion.