Elle se dit victime de violences policières et prend 4 mois avec sursis

Josette Emile et son avocat Me Zeitoun
Une Guyanaise de 59 ans, qui affirme avoir été victime de violences policières dans le Val-de-Marne a écopé de 4 mois de prison avec sursis et de 1000 euros d'amende. Un des policiers impliqué dans l'altercation avait porté plainte contre elle.
"C'est un soulagement pour ma cliente", affirme son avocat Me Franck Zeitoun. Josette Emile, affirmait avoir été passée à tabac par des policiers qui lui reprochaient un mauvais stationnement, le 20 avril 2013 à Villeneuve Saint-Georges.
Une version contredite par un des policiers mis en cause, qui l'accusait de s'être rebellée de façon violente lors de son interpellation. Il avait à son tour porté plainte contre elle.
 

Des incohérences dans la version policière

C'est la version policière qui a obtenu l'adhésion du procureur du tribunal correctionnel de Créteil mardi 10 juin. Ce dernier a requis 4 mois de prison ferme et 4 500 euros de dommages et intérêts.
Lors de sa plaidoirie Me Zeitoun s'est attaché, à l'aide de certificats médicaux et de relevés téléphoniques, à démonter les incohérences dans la déclaration du policier. "Il affirmait que ma cliente était au téléphone lorsqu'il l'a interpellée et qu'elle refusait de raccrocher. Or, elle a été interpellée à 11 heures, et n'avait pas passé d'appel depuis 10h05".  Le policier a reconnu un seul et unique coup, "ma cliente avait des hématomes sur le visage, la jambe et a eu le nez fracturé", rappelle-t-il.
Josette Emile avait porté plainte contre les policiers, cette dernière a été classée sans suite. Devenue l'accusée, elle encourait jusqu'à deux ans de prison. Au final, elle écope de quatre mois de prison avec sursis et de 1000 euros d'amende. 
Que s'est-il passé le 20 avril 2013?
Ce jour là, Josette Emile accompagne ses parents sur le marché de Villeneuve-Saint-Georges (94). Alors qu'elle patiente dans la voiture, elle est abordée par des policiers qui lui demandent de déplacer son véhicule, ce dernier étant mal stationné.
Josette Emile assure avoir accepté et avoir demandé à téléphoner à ses parents pour les prévenir qu'elle allait se garer plus loin. Le policier refuse et tente de s'emparer de force de ses clés, lui tordant violemment le poignet. La conductrice se défend, elle est conduite en garde-à-vue pour 28 heures. Elle en ressort avec de nombreux hématomes sur le visage et la jambe.

Selon le policier, Josette Emile s'est montrée très agressive, refusant catégoriquement d'obtempérer à ses demandes, le griffant et le mordant au visage. Elle aurait ensuite tenté de reverser un policier avec sa voiture et une fois dans le véhicule de la police, tenté de frapper le conducteur.

Pour lire le rappel des faits complet c'est ici