A Brasilia avec les supporters de Nouvelle-Calédonie, de La Réunion et de Martinique

Quelle pression hier au stade Mané Garrincha de Brasilia pour les supporters tricolores ! Les Bleus l'ont emporté 2-0 face au Nigéria, mais le suspense était au rendez-vous. Une dramaturgie vécue par des supporters ultramarins venus des trois océans ! Nicolas Ransom est allé à leur rencontre.
 Poindimié en Nouvelle-Calédonie, Saint-Denis à la Réunion, Fort-de-France en Martinique... Les supporters ultramarins sont venus de très loin pour encourager les Bleus au Brésil ! Et hier, ils étaient tous dans le stade "Mané Garrincha" de Brasilia pour fêter la victoire de l'Equipe de France face au Nigéria.

 

De Nouvelle-Calédonie

Nouméa - Sydney - Santiago du Chili - Rio -Brasilia... Drapeaux kanaks dans les valises, Paul et Claude ont fait plus de 30 heures d'avion pour venir supporter les Bleus. Depuis leur village de Poindimié, situé dans la Province Nord de la Nouvelle-Calédonie. Claude est comme un gosse : "C'est la première fois que j'assiste à un match de Coupe du monde. C'est un rêve qui se réalise."


Paul, lui, est un habitué : Je fais partie du club des supporters de Clément d'Antibes. C'est mon 5ème Mondial. Grâce aux Bleus, je suis allé en Corée du Sud, en Allemagne, en Afrique du Sud et maintenant au Brésil !"
 


La Réunion lé la

Nicolas et Djemel, eux, viennent de la Réunion. Porto Alegre, Salvador, Rio, Brasilia... Les deux potes, qui jouent au foot ensemble dans un "club corpo" à Saint-Denis, vivent au rythme des Bleus depuis 2 semaines : "C'est génial ! On vit une vraie aventure. À Salvador par exemple, on n'avait pas d'hébergement... On a dû dormir par terre chez l'habitant ! C'était pas terrible mais ça fera un bon souvenir !"

 

De Martinique pour... "sonder" les coeurs ! 

Il y a ceux qui viennent pour l'aventure... Et d'autres pour des raisons plus insolites. 
Comme le Docteur Fabrice Demonière. Ce cardiologue du CHU de Fort-de-France est au Brésil avec un objectif des plus originaux : "Je mène une étude depuis plusieurs années sur l'évolution du rythme cardiaque des supporters pendant les matches. À chaque fois, je branche six supporters avec un appareil qui permet d'enregistrer les battements du cœur en continu. Et après je compare les résultats. Juste après un but, la fréquence cardiaque peut monter très haut. Pour l'instant, le record, ce sont les Allemands qui l'ont, avec 190 pulsations par minute. C'est énorme !

 



En espérant qu'en quart de finale, vendredi, contre la France, le rythme cardiaque des supporters Allemands reste au plus bas pendant tout le match...