L'opération séduction de "Russia 2018" à Rio

En attendant aujourd'hui la demi-finale Brésil-Allemagne, Nicolas Ransom s'est rendu en Russie, ou presque... C'est là qu'aura lieu la prochaine Coupe du monde, en 2018.
Hier pas de match. Pour fuir la "novela Neymar", pas le choix. Je dois changer de continent. Direction : la place rouge. Il y a de quoi se frotter les yeux, car je suis au pied du Pain de Sucre. C'est pourtant vrai. Au bord de la baie de Rio, à deux pas du centre-ville, la maison de la Russie a posé ses valises. La Coupe du monde brésilienne n'est même pas terminée que les autorités russes ont déjà actionné le plan communication. Entre une guerre en Ukraine, et un blason à redorer, il faut déjà préparer la Coupe du monde de 2018. 


Des ateliers matriochkas

Ouvert jusqu'à la fin du Mondial, l'objectif de cet espace est de promouvoir la culture, la gastronomie, l'artisanat et les beautés du prochain pays organisateur de la Coupe du monde. Le stand où tout le monde s'amasse, c'est l'activité matriochkas. 

Pinceau et poupée de bois à la main, c'est Alisa qui anime l'atelier. Cette artiste plastique a été contactée par le comité de la Coupe du monde 2018 pour partager son savoir-faire et les techniques de réalisation des célèbres matriochkas. Le geste doit être précis. Bien dosé. Comme un bon coup franc. Compter deux heures minimum pour faire une seule poupée. "Les Brésiliens sont très créatifs et chaque personne décore la poupée à son image." Elle qui n'avait jamais mis les pieds en Amérique latine est un peu déçue de ne pas avoir vu son équipe russe "sortir de sa poule". Mais la "découverte de ce pays est quelque chose d'unique". Les personnes qu'elle rencontre adorent la philosophie des matriochkas : Unité et famille. "C'est comme au football, pour gagner l'équipe doit faire un seul bloc."


Une cathédrale orthodoxe sous le Pain de sucre

Dans la petite boutique Maria ne parle qu'anglais. Elle vend des toques russes à 16 euros. Entre cliché et business, peu de visiteurs se laissent attraper dans les mailles du filet commercial. Mais Diego et Ursula sont déjà passés à la caisse. Ce couple a voulu immortaliser la visite. "C'est sympa de se faire prendre en photo devant la cathédrale Saint-Basile. C'est un voyage sur un autre continent en restant au cœur de Rio de Janeiro. Ça vaut bien cet achat". 


Les petits plats russes

Enfin, la maison de la Russie a mis les moyens pour recruter un des plus grands chefs de Moscou : Maxim Syrnikov. Objectif : proposer un voyage culinaire avec des plats traditionnels russes. Sa démonstration n'est pas seulement qu'un court technique, c'est aussi une ballade historique. Aujourd'hui, il cuisine le Kulebyaka. Cette traditionnelle tarte russe à base de champignons, de saumon, de maïs se mange pour les grandes occasions. Mais ce soir, pour Brésil-Allemagne, pas de Kulebyaka. On mangera tous de la feijoada.