La carrière de Gaston Flosse pourrait s'arrêter ce mercredi si la Cour de cassation confirme l'inéligibilité du sénateur et président de la Polynésie française, après près de 60 années sur la scène politique des archipels.
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Gaston Flosse est sous le coup d'une condamnation en appel, le 7 février 2013, à quatre ans d'emprisonnement avec sursis, 125.000 euros d'amende et trois ans d'inéligibilité pour prise illégale d'intérêts et détournement de fonds publics.
La justice lui reproche d'avoir recruté pendant une dizaine d'années, à compter de 1995, pour le compte de l'Assemblée de la Polynésie française et de sa présidence, des personnes qui étaient, en réalité, mises à la disposition de communes, de syndicats ou d'associations. Ces agents auraient été embauchés en raison de leur proximité avec le parti de Gaston Flosse ou dans le but de les inciter à rallier sa formation.
"Les personnes embauchées par la seule volonté du président, et qui pouvaient être rejetées quand il le voulait, se trouvaient vassalisées. Gaston Flosse a créé avec ce système une administration partisane qui lui était totalement dévouée", a-t-il ajouté.
L'avocat du sénateur, Mathieu Stoclet, a lui justifié le pourvoi de son client en reprochant notamment à la Cour d'appel de ne pas avoir pris soin de caractériser l'intérêt personnel qu'il aurait retiré de la mise à disposition des emplois litigieux. Il a également fait valoir qu'un arrêté d'août 1991 de la collectivité permettait la mise à disposition d'agents de l'administration auprès de syndicats. Mais cela ne concerne que cinq agents sur les 119 retenus dans la procédure.
Si la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire suit les réquisitions du parquet général, Gaston Flosse sera privé de tous ses mandats, ce qui, à 83 ans, pourrait bien signifier la fin de sa longue carrière politique. Prévoyant, l'homme a déjà adoubé son successeur, le président de l'assemblée de Polynésie, Edouard Fritch, ancien gendre de Gaston Flosse.
Mais ce grand ami de l'ex-président Jacques Chirac, avec lequel il a co-fondé le RPR et qui l'a toujours soutenu politiquement, est aussi l'un des hommes politiques les plus poursuivis par la justice de la Ve République, avec près d'une dizaine d'affaires jugées ou en cours.
Outre la procédure devant la Cour de cassation, Gaston Flosse est notamment poursuivi pour complicité par instruction et détournement de fonds, dans une affaire d'atoll acquis par la Polynésie française à un prix surévalué. Au terme du procès, qui s'est tenu début juin, le parquet a requis deux ans de prison ferme, 84.000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité, ce qui fait planer une autre ombre sur son avenir politique. La décision a été mise en délibéré au 2 septembre par le tribunal correctionnel de Papeete.
La justice lui reproche d'avoir recruté pendant une dizaine d'années, à compter de 1995, pour le compte de l'Assemblée de la Polynésie française et de sa présidence, des personnes qui étaient, en réalité, mises à la disposition de communes, de syndicats ou d'associations. Ces agents auraient été embauchés en raison de leur proximité avec le parti de Gaston Flosse ou dans le but de les inciter à rallier sa formation.
"Administration partisane"
Le sénateur s'est pourvu en cassation et lors de l'examen du dossier, fin juin, l'avocat général, Gilles Lacan, a recommandé le rejet de ce pourvoi. "Gaston Flosse avait fait de cette pratique un instrument de gouvernement en plaçant ses amis politiques à ces postes de cabinet", a estimé Gilles Lacan, pour qui "cette affaire n'est pas celle d'une gestion relâchée mais d'une politique délibérée"."Les personnes embauchées par la seule volonté du président, et qui pouvaient être rejetées quand il le voulait, se trouvaient vassalisées. Gaston Flosse a créé avec ce système une administration partisane qui lui était totalement dévouée", a-t-il ajouté.
L'avocat du sénateur, Mathieu Stoclet, a lui justifié le pourvoi de son client en reprochant notamment à la Cour d'appel de ne pas avoir pris soin de caractériser l'intérêt personnel qu'il aurait retiré de la mise à disposition des emplois litigieux. Il a également fait valoir qu'un arrêté d'août 1991 de la collectivité permettait la mise à disposition d'agents de l'administration auprès de syndicats. Mais cela ne concerne que cinq agents sur les 119 retenus dans la procédure.
Si la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire suit les réquisitions du parquet général, Gaston Flosse sera privé de tous ses mandats, ce qui, à 83 ans, pourrait bien signifier la fin de sa longue carrière politique. Prévoyant, l'homme a déjà adoubé son successeur, le président de l'assemblée de Polynésie, Edouard Fritch, ancien gendre de Gaston Flosse.
Une dizaine d'affaires en cours
Surnommé "papa Flosse", le "vieux lion", voire "le vieux" par ses adversaires comme par ses partisans, Gaston Flosse est président du plus grand parti autonomiste polynésien, "Tahoeraa Huiraatira". Il a été élu cinq fois (mais pas successivement) président du gouvernement de la Polynésie française depuis 1984.Mais ce grand ami de l'ex-président Jacques Chirac, avec lequel il a co-fondé le RPR et qui l'a toujours soutenu politiquement, est aussi l'un des hommes politiques les plus poursuivis par la justice de la Ve République, avec près d'une dizaine d'affaires jugées ou en cours.
Outre la procédure devant la Cour de cassation, Gaston Flosse est notamment poursuivi pour complicité par instruction et détournement de fonds, dans une affaire d'atoll acquis par la Polynésie française à un prix surévalué. Au terme du procès, qui s'est tenu début juin, le parquet a requis deux ans de prison ferme, 84.000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité, ce qui fait planer une autre ombre sur son avenir politique. La décision a été mise en délibéré au 2 septembre par le tribunal correctionnel de Papeete.