Le Front national en colère contre Jenny Hippocrate

Louis Aliot et Jenny Hippocrate
Louis Aliot, le vice-président du Front National accuse Jenny Hippocrate de diffamation. La présidente d'une association de lutte contre la drépanocytose avait accusé le parti de Marine Le Pen d'instrumentaliser les chiffres du dépistage.
"Des accusations fantaisistes". En dénonçant dans plusieurs médias l'instrumentalisation des chiffres de la drépanocytose par le Front national, Jenny Hippocrate, figure de la lutte contre la drépanocytose, s'est attiré les foudres de Louis Aliot.
Dans un communiqué le vice-président du Front National accuse Jenny Hippocrate de "se tromper, ou de tromper nos compatriotes d'Outre-mer. Elle le fait soit par ignorance, soit par militantisme. Dans les deux cas ces accusations sont graves!", estime-t-il.
 

Un dépistage qui fait débat

C'est le 12 septembre que la mèche a été allumée, avec la parution  d'un article du Monde (éditions abonnés)  qui s'intéressait aux chiffres du dépistage de la drépanocytose.
Ce dépistage étant majoritairement effectué sur les nouveau-nés originaires des Antilles, d'Afrique subsaharienne et d'Europe du Sud, plusieurs sites d'extrême-droite se sont servis des chiffres pour tenter de démontrer l'importance de l'immigration dans l'Hexagone et la théorie du "grand remplacement" du peuple français DIT "de souche". Une démonstration non-fondée, comme l'expliquait le Monde et comme nous l'avions également détaillé dans cet article.
 

Front National et extrême-droite

Invitée à réagir, la présidente de l'Association pour l'Information et la prévention de la drépanocytose a accusé, non plus des sites d'extrême-droite, mais le Front National, d'être à l'origine de ces pratiques. Or depuis plusieurs années, le parti de Marine Le Pen réfute cette étiquette, jugée trop connotée.
"Cette dame amalgame donc délibérément ou inconsciemment le FN à l'extrême droite, ce qui est regrettable surtout en prenant cet exemple-là!", s'insurge Louis Aliot qui dénonce une "accusation diffamatoire et scandaleuse". Le vice-président du Front National n'a cependant pas mis en cause les différents médias relayant les propos de Jenny Hippocrate.