Retour au calme à Mayotte

Un protocole d'accord a été signé entre les différentes parties
Le calme était de retour mardi soir à Mayotte, après trois jours d'affrontements entre "bandes de jeunes" de quartiers rivaux, grâce notamment à l'intervention des autorités religieuses. 

Il aura fallu 48 heures de discussions entre les jeunes de Kaweni de Majicavo et les autorités religieuses de l'île pour que le calme revienne. Un protocole d'accord a été signé entre les trois parties. "La paix est retrouvée. Kawéni et Majicavo se sont serrées la main, assure sur Mayotte 1ere Mohamed Nassur El Mamoune, porte-parole du grand cadi, selon qui cet accord de paix est "définitif".
 
Le protocole a également été signé par Mohamed Majani, maire de Mamoudzou, dont dépend Kawéni et par  Koungou (qui comprend Majicavo). "Chacun a pris ses responsabilités, estime Saindou Assani Bamcolo, maire de Koungou. J'appelle les parents à discuter avec leurs enfants, à s'en rapprocher et les conseiller pour éviter toutes nouvelle dégradations".
 

 La préfecture promet un jugement "ferme"

"Qui aurait pu dire qu'un carton jaune à la fin d'un match de football allait me conduire à faire une sorte de carton rouge pour la population ? Ces affrontements posent des questions de fond auxquelles il faudra répondre dans la durée", a reconnu Seymour Morsy, le préfet de Mayotte, invité du JT de Mayotte 1ere. Si les jeunes auteurs des troubles ne sont pas encore identifiés, une fois qu'ils le seront,  "ils auront droit à un jugement ferme", a-t-il prédit.
 
 
 
Autre précaution annoncée: les moyens se sont renforcés aux abords des transports scolaires, notamment les entrées et les sorties de cours qui sont encadrées par les forces de l'ordre. Un temps interrompu entre les deux quartiers, ils ont repris ce mercredi.

Les affrontements avaient débuté à l'issue d'un match opposant une équipe de Majicavo à celle de Koungou ce samedi. Un blessé grave, qui avait reçu au visage un parpaing lancé sur sa voiture dimanche, était à déplorer, ainsi qu'une vingtaine de bangas (habitats précaires) incendiés, lors d'expéditions punitives, et de nombreuses voitures caillassées. Des barrages sauvages avaient également été dressés sur les routes.