Enquête sur le patrimoine d'Yves Jégo, ancien Secrétaire d'Etat à l'Outre-mer

Yves Jégo et Nassimah Dindar à Gillot
Alors que les militants de l'UDI votent en ce moment pour désigner leur futur président, l'un des candidats, l'ex Secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo, est visé par une enquête du Parquet de Paris pour une suspicion d'enrichissement personnel.
Est-ce un hasard ? L'affaire est révélée aujourd'hui, alors que les militants de l'UDI votent pour élire le successeur de Jean-Louis Borloo à la tête du parti centriste. 

Ancien Secrétaire d'Etat à l'Outre-mer

Comme le rapporte le journal Le Parisien, l'un des quatre candidats à la présidence de l'UDI, Yves Jégo, est soupçonné d'enrichissement personnel. L'ancien Secrétaire d'Etat à l'Outre-mer de Nicolas Sarkozy (de mars 2008 à juin 2009), en poste au moment des grandes grèves de 2009 aux Antilles, fait l'objet d'une enquête préliminaire du Parquet de paris.

Déclarations de patrimoine transmises à la justice

Ce sont les déclarations de patrimoine d'Yvés Jégo qui ont poussé la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a transmettre le dossier à la justice. Entre 2003 et 2009, l'ancêtre de la Haute Autorité, la Commission pour la transparence financière de la vie publique, a noté un enrichissement d'environ 300 000 euros.

Enquête sur une maison d'édition très lucrative

En 2001, Yves Jégo crée avec un associé une société d'édition, "Timée", dans laquelle il investit 3 000 euros. En 2008, il aurait revendu ses parts pour 300 000 euros. La valeur des parts a été multipliée par 100, alors même que dans l'une de ses déclarations de patrimoine, Yves Jégo évaluait la valeur de ses actions à zéro. Timée a d'ailleurs été placée en liquidation judiciaire en 2011.   
Yves Jégo rétorque dans Le Parisien que "la société ayant fait faillite, l'argent dû ne m'a pas été versé". 

Un appartement parisien

Autre point qui intéresse la justice, l'achat en 2008 d'un appartement parisien par le couple Jégo pour 1,2 million d'euros, sans apport personnel. Les remboursements étant de l'ordre de 7 000 à 8 000 euros mensuels, comment le couple a-t-il obtenu auprès d'une banque un tel taux d'endettement, équivalent à 50% de ses revenus ? 
Yves Jégo rétorque que l'appartement a finalement été revendu  en 2010 car les remboursements étaient effectivement trop conséquents.
 

La défense d'Yves Jégo

Sur sa page Facebook, l'ancien Secrétaire d'Etat à l'Outre-mer publie un long message dans lequel il s'estime injustement sali et détaille l'ensemble des points évoqués dans l'article du Parisien. Selon lui, c'est de la pure calomnie, "comme par hasard, à l'heure du choix des militants". 
Voici le post d'Yves jégo :