Les requins bouledogues font désormais partie des espèces protégées !

Un requin bouledogue, l'espèce impliquée dans la majorité des incident à la Réunion
Depuis dimanche 9 novembre, 31 espèces animales ont été ajoutées à la convention de Bonn qui dresse la liste des espèces migratrices à protéger. Le requin Bouledogue, bien connu notamment à La Réunion, en fait désormais partie ! EDIT 14/11 : Erratum
C'est au terme d'une réunion internationale à Quito (Equateur) des pays signataires de la Convention de Bonn (dont la France) que 31 espèces animales ont été ajoutées, dimanche 9 novembre, à la liste des espèces migratrices à protéger. Parmi les nouvelles espèces protégées figurent les ours polaires, certaines variétés de gazelles, de baleines et...de requins, dont le requin-marteau et le requin-bouledogue.

Contradictoire avec la lutte contre les Bouledogues à La Réunion

Ce classement parmi les espèces protégées du requin-bouledogue semble donc aller à l'encontre du plan du Comité Opérationnel de Réduction du Risque Requin à La Réunion (CO4R) qui autorise notamment les prélèvements de requins bouledogues autour de l'île française. Entre le 1er janvier 2014 et le mois d'octobre, 12 requins-bouledogues ont ainsi été prélevés au large des côtes. Il s'agit à La Réunion de lutter contre les attaques de requins, dont plusieurs surfeurs ont été victimes ces dernières années. Le 11 novembre, le préfet de La Réunion a annoncé l'arrêt de l'expérimentation "Vigie-requins" .

La France et la Convention de Bonn

La Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, entrée en vigueur en 1983, énonce que les Etats doivent être les protecteurs des espèces migratrices qui vivent à l'intérieur ou qui traversent leurs juridictions nationales. Les espèces migratrices sont notamment menacées par le rétrécissement de leur habitat, la chasse, ou encore la dégradation de leurs aires d'alimentation. La France a adhéré à cette Convention en décembre 2009. 

Avant Quito, une centaine d'espèces migratrices étaient déjà inscrites à l'annexe I de la CMS, soit considérées en danger d'extinction. A Quito, les 31 nouvelles espèces se répartissent entre l'annexe I et l'annexe II (état de conservation défavorable).
 

Regardez le clip de la Convention de Bonn


EDIT 14 Novembre : Erratum

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