Une PME familiale, basée dans le Var et fondée par un couple de Martiniquais, s'apprête à entrer en bourse courant décembre. Pour cette famille antillaise, c’est la consécration de 20 ans de développement à l’international.
C’est l’histoire d’une entreprise familiale qui s’apprête à faire son entrée en bourse. Signe caractéristique ? Ses fondateurs sont martiniquais. Jeudi 13 novembre, l’équipe dirigeante était de passage à Paris pour annoncer l’heureux événement. Toute la famille, ou presque, s’est réunie dans l’enceinte du Palais Brongniart, ancienne place forte de la bourse.
"Sur la vingtaine de personnes qui travaillent chez nous, huit sont antillais", affirme Léon Lucide, 57 ans, natif de Ducos en Martinique. "Dans l’équipe, il y a même une békée ! Comme quoi, c’est possible de travailler ensemble !", plaisante le Martiniquais. Derrière ses petites lunettes, il présente son entreprise avec l’aplomb et la fierté du businessman. Il faut dire que les PME antillaises cotées en bourse, ce n’est pas très courant (voir notre encadré en bas de page).
Nous sommes en 1994, c’est le début d’une aventure prospère. "Chantal ? C’était ma banquière", raconte l’homme d’affaires avec malice. Rejoints par leurs enfants respectifs, la famille recomposée s’invente un nouveau job : tisser un immense réseau d’entreprises à l’international ("140 pays" à en croire l’équipe dirigeante), dont certaines en Outre-mer.
"Personnellement, je suis un homme du monde. Je vais plus souvent à Kinshasa (capitale de la RDC, ndlr) qu’à Fort-de-France", concède Léon Lucide. Mais il reste convaincu que sans ses racines antillaises, CIOA n’aurait pas autant de clients ultramarins (dont la mairie guyanaise de Macouria ou celle de Saada à Mayotte).
Prévue courant décembre, les membres fondateurs de CIOA espèrent que cette entrée en bourse - sur le marché libre - va renforcer leur notoriété et accroître leurs capitaux. Objectif à l'horizon 2018 : atteindre les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre 6 millions cette année.
Ecoutez ci-dessous le reportage de Martin Baumer pour Radio Outre-mer 1ère :
- GROUPIMO (Martinique)
- AUPLATA (Guyane)
- CAIRE, Compagnie Aérienne Inter Régionale Express (Guyane)
- COLIPAYS (La Réunion)
- CBO TERRITORIA (La Réunion)
- BANQUE DE LA REUNION
- JSA TECHNOLOGY (Guadeloupe).
A cette liste pourraient s'ajouter les entreprises dont les équipes dirigeantes sont ultramarines, mais dont le siège social se trouve dans l'Hexagone, à l'image de la CAFOM, ou prochainement du CIOA.
"Sur la vingtaine de personnes qui travaillent chez nous, huit sont antillais", affirme Léon Lucide, 57 ans, natif de Ducos en Martinique. "Dans l’équipe, il y a même une békée ! Comme quoi, c’est possible de travailler ensemble !", plaisante le Martiniquais. Derrière ses petites lunettes, il présente son entreprise avec l’aplomb et la fierté du businessman. Il faut dire que les PME antillaises cotées en bourse, ce n’est pas très courant (voir notre encadré en bas de page).
Une entreprise familiale née d'un tour du monde
Basée dans le Var, l’entreprise CIOA (Centre International d’Opportunités d’Affaires) est née il y a 20 ans : "A l’époque, nous revenions d’un tour du monde, racontent les Martiniquais Léon Lucide et Chantal Salinière, le couple fondateur de la PME. Ça nous a donné envie de nous mettre au service des entreprises du monde entier. Beaucoup d’entre elles sont tétanisées à l’idée d’exporter. Il y a tout un travail d'évangélisation."Nous sommes en 1994, c’est le début d’une aventure prospère. "Chantal ? C’était ma banquière", raconte l’homme d’affaires avec malice. Rejoints par leurs enfants respectifs, la famille recomposée s’invente un nouveau job : tisser un immense réseau d’entreprises à l’international ("140 pays" à en croire l’équipe dirigeante), dont certaines en Outre-mer.
"Personnellement, je suis un homme du monde. Je vais plus souvent à Kinshasa (capitale de la RDC, ndlr) qu’à Fort-de-France", concède Léon Lucide. Mais il reste convaincu que sans ses racines antillaises, CIOA n’aurait pas autant de clients ultramarins (dont la mairie guyanaise de Macouria ou celle de Saada à Mayotte).
Des liens ténus avec l’Outre-mer
"Prenez l’éditeur Exbrayat en Martinique, poursuit-t-il. Elle avait besoin d’un imprimeur, nous lui avons trouvé quelqu’un !" De la même manière, Léon Lucide dit réfléchir au recyclage des algues sargasses en Martinique. "Justement, l’une de nos entreprises partenaires en Chine propose un concept : utiliser ces végétaux pour nourrir les concombres de mer ! Je ne dis pas que c’est LA solution, mais c’est une idée..."Prévue courant décembre, les membres fondateurs de CIOA espèrent que cette entrée en bourse - sur le marché libre - va renforcer leur notoriété et accroître leurs capitaux. Objectif à l'horizon 2018 : atteindre les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre 6 millions cette année.
Ecoutez ci-dessous le reportage de Martin Baumer pour Radio Outre-mer 1ère :
Les entreprises ultramarines cotées en bourse
D’après Euronext, qui regroupe les bourses de la France, la Belgique, les Pays-Bas, le Portugal et le Royaume-Uni, moins de dix entreprises ultramarines (dont le siège social se trouve en Outre-mer) sont cotées en bourse :- GROUPIMO (Martinique)
- AUPLATA (Guyane)
- CAIRE, Compagnie Aérienne Inter Régionale Express (Guyane)
- COLIPAYS (La Réunion)
- CBO TERRITORIA (La Réunion)
- BANQUE DE LA REUNION
- JSA TECHNOLOGY (Guadeloupe).
A cette liste pourraient s'ajouter les entreprises dont les équipes dirigeantes sont ultramarines, mais dont le siège social se trouve dans l'Hexagone, à l'image de la CAFOM, ou prochainement du CIOA.