La bonne santé économique du Brésilien Vale et de son "usine du Nord", non loin de Saint-Pierre et Miquelon

Terre-Neuve, Canada
Le PDG de Vale s’en est félicité il y a quelques jours. Grâce à sa nouvelle usine de nickel à Terre-Neuve, au Canada, à 200km à vol d’oiseau de Saint-Pierre et Miquelon, le 2ème groupe minier pourrait devenir le plus grand producteur de nickel au monde dès le début de l’année 2015.
Grâce à sa nouvelle usine de nickel à Terre-Neuve, au Canada, Vale do Rio Doce, première entreprise du Brésil et deuxième groupe minier mondial, pourrait dépasser le géant russe Norilsk-Nickel début 2015. Il deviendrait ainsi le plus grand producteur de nickel au monde.

Une nouvelle usine pour dépasser Norilsk

Cette annonce a été faite par le PDG de Vale, Murilo Ferreira, cette semaine. Le communiqué émane du siège de la société minière basée à Rio de Janeiro. Il survient après l'inauguration officielle de l'usine métallurgique de Long Harbour au sud-est de Terre-Neuve dont la production de ferronickel a commencé en juillet dernier. L'usine de Vale se trouve à 200 kilomètres, à vol d'oiseau, des côtes françaises de Saint-Pierre-et-Miquelon. 
 
Fin 2015, l'usine de Terre Neuve, qui a coûté 2,5 milliards de dollars, devrait produire 50 000 tonnes de nickel destinées notamment au marché américain de l'acier inoxydable. À terme, le site industriel emploiera 500 personnes, la plupart d'entre elles originaires de la grande île du nord-est du Canada. 
 
Vale s'appuie sur les compétences industrielles, dans le nickel, de sa filiale canadienne Inco (International Nickel of Canada), acteur historique de l'industrie minière au Canada, absorbé par Vale en 2007.

De Goro à Terre-Neuve, l'hydrométallurgie du nickel à l'épreuve

En Nouvelle-Calédonie, une autre usine de Vale sur le site de Goro dans le grand Sud, utilise déjà une technologie hydrométallurgie similaire. Un procédé destiné à extraire le nickel à basse teneur. Pour faire simple, ce procédé permet l'extraction des métaux du minerai au moyen d'acide et de réactifs chimiques, puis à assurer leur séparation pour produire de l'oxyde de nickel et du carbonate de cobalt. Le site calédonien, classé Seveso 2, a connu plusieurs incidents industriels.
 

Vale et Eramet où la "bonne entente" du nickel

Les cours du métal de nickel sont en hausse. A la bourse des métaux de Londres (LME) ils ont dépassé vendredi la barre symbolique des 16.500 dollars la tonne. Dans la foulée, le groupe français Eramet, l'un des grands producteurs mondiaux de nickel progresse de 3,59 %. L'éventuel transfert de titres Eramet-SLN à la Nouvelle-Calédonie n'a eu aucun effet négatif. Pour les analystes londoniens, Eramet et Vale entretiennent de longue date, de très bonnes relations et une vraie proximité. Les deux groupes ont d’aillleurs un projet commun en Nouvelle-Calédonie.