Palme IFRECOR : Saint-Paul de La Réunion et Mayotte récompensés

Reef Check Saint-Paul de l'ARVAM (Agence pour la recherche et la valorisation marine)
L’IFRECOR (Initiative française pour les récifs coralliens) a remis hier soir son prix à deux projets d’Outre-mer à Mayotte et Saint-Paul de La Réunion. La cérémonie s’est déroulée au Ministère des Outre-mer. 
Les récifs coralliens font rêver. Quand on a la chance de mettre la tête sous l’eau, en Nouvelle-Calédonie ou à Mayotte, ces forêts de la mer peuplées de poissons aux couleurs chatoyantes apparaissent. En plus, les récifs coralliens rendent tout un tas de services aux hommes. Ils servent de nurserie pour les poissons et ils protègent des tsunamis. Depuis 1999, l’IFRECOR (Initiative française pour les récifs coralliens) agit pour la protection de ces écosystèmes en Outre-mer.
 
Plongeur de Reef Check Saint-Paul


La Palme de l'IFRECOR

Ce réseau dépend des ministères de l’Ecologie et des Outre-mer. Depuis quatre ans maintenant, l’IFRECOR décerne des prix à des projets émanant d’élus locaux qui valorisent et protègent les récifs coralliens. Cette année, ce sont la Mairie de Saint-Paul de La Réunion et le département de Mayotte qui se sont vus décerner chacun une palme.
 
Pêcheur dans un récif corallien

Les plongeurs de Reef Check

Joseph Sinimalé, le maire de Saint–Paul et l’ARVAM (Agence pour la Recherche et la Valorisation Marine) ont mis en place une formation dispensée par des biologistes marins. Leur but : sensibiliser des volontaires (non-scientifiques) à l’étude de l’état de santé des récifs coralliens. Reef Check Saint-Paul assure, grâce aux plongeurs bénévoles, un suivi et une caractérisation de l’impact des changements climatiques sur le récif.

Mardi soir au ministère des Outre-mer, le maire de Saint-Paul était représenté par Virginie Peron, conseillère municipale en charge de la définition de la politique environnementale. "Cette palme nous apporte de l'encouragement !", s'est-elle enthousiasmée. Ecoutez-là ci dessous au micro de Steeven Gnipate, pour Radio Outre-mer 1ère.
 
Île de la Réunion, le lagon de L’Ermitage les Bains et sa passe (commune de Saint-Paul).


L'acanthaster sous surveillance

A Mayotte, le projet porté par Daniel Zaïdani, président du Conseil général vise à mettre en place un système de surveillance de l’Acanthaster planci. Cette étoile de mer épineuse se nourrit du corail dur, l’organisme bâtisseur des récifs coralliens. Lorsque la densité de cette étoile dépasse le nombre de 15 individus par hectare, on considère qu’il y a danger.  Depuis 2012, les membres de l’ATOLL (Association Territoriale pour l’Observation du
Littoral et du Lagon) ont créé une cellule de veille sur l’Acanthaster. A Mayotte, l’étoile tueuse de corail n’a pas encore sévi, mais "il y a déjà eu des invasions à La Réunion, à Madagascar et en Polynésie", souligne Bernard Salvat, spécialiste du corail et président du jury IFRECOR. 

Daniel Zaïdani était représenté mardi soir par Djaouharia Mohamed, adointe déléguée à l'antenne du Conseil général de Mayotte. "Nous sommes très fiers d'avoir obtenu ce prix une deuxième fois", a-t-elle déclaré. Ecoutez-la ci-dessous, au micro de Steeven Gnipate pour Radio Outre-mer 1ère :

Acanthaster piquée par un plongeur