27 tonnes de drogue saisies dans les Caraïbes et en Amérique centrale par Interpol

A elle seule, la saisie de cocaïne représente une somme de 1,3 milliard de dollars (1 milliard d'euros), précise Interpol dans un communiqué. 39 pays ont été mobilisés par cette vaste opération policière, qui a abouti à l'arrestation de 442 personnes et la saisie de 2,2 millions de dollars, 100 armes et 7,6 tonnes de précurseurs chimiques. Quelque 50 laboratoires clandestins ont été découverts, un engin semi-submersible a été saisi par la Marine colombienne et deux petits avions l'ont été en Equateur. Près de 20 pistes d'atterrissage cachées dans la jungle ont été détruites par les autorités péruviennes. 
 

Parmi les suspects interpellés, deux personnes détenues au Pérou et en République dominicaine, faisaient l'objet d'avis de recherche édités par Interpol, les fameuses notices rouges. Au printemps 2013, le premier volet de l'opération "Lionfish" avait permis la saisie de près de 30 tonnes de drogue dans cette même partie du monde. 

Glyn Lewis, directeur de l'unité "criminalité spécialisée et analyse" à Interpol, a rendu hommage aux policiers de terrain sans qui cette opération n'aurait pas été possible. "Ces policiers opèrent souvent dans des conditions difficiles pour affronter l'impact insidieux des groupes liés à la criminalité organisée d'Amérique latine, qui exploitent des couloirs ou routes maritimes en Amérique centrale", a-t-il indiqué.
 

"Lionfish II" qui a eu le soutien financier du ministère de l'Intérieur, a été organisée conjointement par Interpol, l'Office central pour la répression du trafic

illicite des stupéfiants (OCRTIS) et la Direction de la coopération internationale de la place Beauvau. Contacté par la1ere.fr, Interpol a confirmé que l'antenne de l'OCRTIS basée en Martinique a participé à l'opération, ainsi que les douanes et les gardes côtes. 

D'après Interpol, de très nombreux pays ont été concernés par l'opération, dont la Dominique la République dominicaine, la France, la Jamaïque, Saint- Maarten (partie hollandaise de Saint-Martin), Sainte-Lucie et le Venezuela. Interpol ne précise pas pour l'instant  si des saisies ont été menées dans les Antilles françaises ou en Guyane, mais indique que des opérations se sont "probablement" déroulées dans les eaux territoriales françaises.