Rapprochement USA-Cuba : Fidel Castro assure ne pas faire confiance aux Etats-Unis

Fidel Castro recevant chez lui l'un de ses jeunes admirateurs, Marlon Mendez, le 16 août 2014.
L'ex-président cubain Fidel Castro, qui n'est pas apparu en public depuis plus d'un an, a écrit lundi dans une lettre qu'il ne faisait pas confiance aux Etats-Unis mais qu'il ne rejetait pas pour autant le rapprochement avec Washington.
"Je n'ai pas confiance dans la politique des Etats-Unis, et je n'ai échangé aucun mot avec eux, mais cela ne signifie à aucun moment un rejet d'une solution pacifique aux conflits", a déclaré l'ex-chef d'Etat de 88 ans dans un courrier adressé à une fédération étudiante et lu sur l'antenne de la télévision d'Etat.
        

Normalisation

Le père de la révolution cubaine, qui a cédé le pouvoir à son frère Raul à partir de 2006 pour raisons de santé, a tenu à manifester son appui à la politique de son successeur envers Washington, après l'annonce historique le 17 décembre d'une normalisation progressive entre les deux pays.
        
"Le président de Cuba a pris les mesures pertinentes au regard de ses prérogatives (...) Nous défendrons toujours la coopération et l'amitié entre tous les peuples du monde, y compris nos adversaires politiques", a déclaré Fidel Castro, rompant un silence qui durait depuis plusieurs mois.
        

Spéculations

L'état de santé de Fidel Castro, qui n'est pas apparu en public depuis le 8 janvier 2014, a fait l'objet de nombreuses spéculations ces dernières semaines. Ces rumeurs, provenant principalement de journaux et sites internet de Cubains expatriés, ont été alimentées mi-décembre par l'absence remarquée du "Comandante" au moment de l'annonce du dégel avec les États-Unis et du retour au pays d'agents cubains libérés par Washington.
        
Le 12 janvier dernier, il avait rompu une première fois un silence de plusieurs mois en adressant une lettre à son vieil ami, le footballeur argentin Diego Maradona, alors en tournage sur l'île communiste.