Ce vendredi, à Aix-en-Provence, un hommage "national et académique" est rendu à Sudel Fuma, historien réunionnais et professeur des universités, décédé le 12 juillet 2014. Les Réunionnais de la Creuse ont voulu honorer la mémoire de celui qui a porté leur histoire et leur combat.
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C’est avec émotion et toujours au présent qu’ils évoquent Sudel Fuma. Un père pour certains, un ami pour d’autres, les Réunionnais de la Creuse "lui doivent beaucoup". Ce vendredi (13 février 2015), à Aix en Provence, ville où a étudié et travaillé l’historien réunionnais, ils lui ont rendu hommage "parce qu’il nous a sauvés, parce qu’il s’est battu pour nous, parce qu’il nous a mis le pied à l’étrier et que nous allons continuer le combat".
Venus de Limoges, Clermont, Guéret ou encore de La Réunion, Marie-Jo, Jean-Philippe, Marie-Thérèse, Jean-Charles et les autres sont réunis, depuis hier, entre rires et larmes, pour préparer cet hommage à celui qui a porté leur histoire. La plupart d’entre eux ont côtoyé de près Sudel Fuma lors du tournage du documentaire "Une enfance en exil", co-réalisé avec William Cally. Un film qui a servi de thérapie aux ex-pupilles réunionnais exilés qui se sont confiés à l’historien.
Le déracinement, le départ de La Réunion, l’arrivée en France dans le froid et la peur, la violence, la maltraitance, Sudel Fuma connaissait les détails les plus sordides du vécu de ces enfants arrachés à leur île dans les années 1960. Il voulait qu’ils témoignent pour que "la France reconnaisse leur histoire". Partageant la vie de Mylène, Réunionnaise de la Creuse, Sudel Fuma voulait aussi mener ce combat pour sa compagne.
Valérie Andanson, Réunionnaise de la Creuse, vice-présidente de l’association Rasinn Anler
"Sudel fait partie de notre famille. Il a œuvré pour la reconnaissance de notre histoire. Il avait une telle hargne, une telle passion, une telle conviction, il défendait notre cause. C’était un homme exceptionnel. Il a été notre maître à tous. C’est grâce à lui que tout a commencé, il a tout fait pour notre reconnaissance. Il était de toutes les manifestations, nous accompagnait partout, du ministère aux plateaux de télévision. A la fin de chacune de ses interventions, il se tournait toujours vers nous en disant : "Ce sont eux les enfants de la Creuse, ce sont eux qu’il faut remercier parce qu’ils témoignent". Aujourd’hui, c’est à nous, enfants de la Creuse, de le remercier."
Marie-José, Réunionnaise de la Creuse, qui habite dans le Val-de-Marne
"Sudel a créé une pépite d’or en réalisant le documentaire "Une enfance en exil". Ce film m’a permis de tourner la page, ça a été une renaissance. Quand je ne vais pas bien, je le regarde à nouveau pour prendre de la force, je m’en inspire pour avancer dans la vie. Avant ce film, ma vie était compliquée, entre dépressions et maladies, maintenant je vais mieux. Grâce à Sudel, j’ai découvert mon dossier, mon enfance, toutes ces choses horribles qui me revenaient comme des souvenirs sans savoir s’ils étaient réels tellement ils étaient horribles. En découvrant mon passé, j’ai pu construire mon avenir. Rencontrer Sudel a été une bénédiction, sans lui, je serais au fond du gouffre. On a perdu un père, un frère, un ami… Mais j’ai l’impression qu’il est toujours là parmi nous parce qu’en nous réunissant il vit encore."
Simon A-poi, président de l’association des Réunionnais de la Creuse (voir son portrait réalisé en février 2014)
"Ma première rencontre avec Sudel a eu lieu en 2012 lorsqu’il est venu me parler de son projet de film "Une enfance en exil". Il nous demandait de témoigner. Je ne le connaissais pas mais on s’est tout de suite tutoyés, puis liés d’amitié. Il m’a dit : "Avec cette histoire, tu as de l’or entre les mains". C’était quelqu’un d’exceptionnel, avec de grandes qualités de cœur, sans lui on aurait rien eu. Il est parti trop tôt car il aurait pu nous mener au sommet de notre histoire."
Jean-Philippe Jean-Marie, président de l’association Rasinn Anler
"Sudel était un grand sportif, il faisait des sports de combat et il était un gladiateur de l’histoire. Là où il y avait un problème, il allait voir, il était passionné. Son travail était un parcours du combattant, il s’investissait entièrement dans ce qu’il faisait, il s’imprégnait de l’histoire comme il s’est imprégné de la nôtre. On décrit souvent les historiens comme des hommes réservés, dans leurs livres, Sudel n’était pas de cela. Il avait une grande sensibilité. Si on est tous là, c’est grâce au travail de Sudel."
Mylène, Réunionnaise de la Creuse, compagne de Sudel Fuma
"Sudel était la paix et l’amour. Il savait toujours apaiser les choses, même les plus douloureuses. Grâce à lui j’ai découvert mon enfance et j’ai pu faire face. Il m’a permis de tourner une page noire de ma vie, c’était un homme tellement généreux. Sudel a pris notre histoire à cœur, il a su réunir tout le monde, c’est comme s’il était toujours là pour nous."
Philippe, Réunionnais de la Creuse, frère de Mylène
"Sudel était un humaniste, un homme au grand cœur. Quand j’allais à la pêche avec lui, il me disait toujours demande ton dossier, mais je ne voulais pas connaître mon histoire. A quoi bon ? J’aurais été encore plus malheureux. Aujourd’hui, Sudel est toujours là. Je ne passe pas deux semaines sans regarder l’une de ses conférences sur YouTube. C’est difficile de parler de lui au passé, il sera toujours parmi nous. Son film nous a tous aidés mais je n’arrive pas à le regarder."
Marie-Thérèse, Réunionnaise de la Creuse
"Sudel est un homme qui savait rassembler. Il connaissait aussi les histoires de chacun. Parfois je me demandais comment il pouvait encaisser toutes ces horreurs qu’on lui racontait et rester aussi combatif. Sudel a su faire vivre l’histoire de La Réunion et celle des Réunionnais de la Creuse. Pour lui, nous devons continuer le combat. Il faut que tous les citoyens français connaissent et reconnaissent notre histoire."
Jean-Charles Pitou, président de l’association Génération Brisée
"Quand Sudel est venu vers moi pour faire ce film, ça me faisait plaisir de voir que c’était un gars de La Réunion qui s’intéressait à nous. Il était sincère, honnête. Quand il parlait de notre histoire, je buvais ses paroles. Avec quelqu’un comme lui pour s’occuper de nous, on s’est rassemblés. Sudel nous a mis le pied à l’étrier avec ce film, il faut continuer le combat maintenant. C’est un grand frère parti trop tôt. La vie nous a tellement pris…"
Dolaine, sœur de Sudel Fuma
"Ça me touche qu’on lui rende hommage, il a tellement fait pour la mémoire des autres. Il a toujours mené ce combat pour les oubliés de l’Histoire comme les esclaves, puis les Réunionnais de la Creuse. Je connaissais l’homme plus que l’historien mais parfois je l’ai vu, les larmes aux yeux, quand il me racontait ses recherches. Ça me bouleverse de voir tous les enfants de la Creuse réunis, de penser que mon frère à mis au jour cette histoire tellement lourde à porter pour tous ces gens. C’est une fierté qu’il ait fait ce travail."
Philippe Vitale, sociologue à l’Université d’Aix-en-Provence
"Nous voulons rendre hommage à l’homme, à l’historien et au savant. L’histoire de La Réunion est l’histoire de France donc Sudel mérite cet hommage national. Nous avons travaillé ensemble sur le thème des enfants de la Creuse. Sudel savait conjuguer le savoir et le politique. Nous, enseignants-chercheurs, avons la crainte de l’arène politique. La science nous entraîne parfois à l’extérieur du monde. Sudel, lui, n’avait pas peur. Il avait la force de pénétrer le monde et de ne pas négliger le politique. Cet hommage ne sera pas une oraison funèbre, nous allons faire vivre l’œuvre de Sudel et faire vivre La Réunion. A l’heure où l’on parle de crise identitaire en France, Sudel lui, spécialiste de l’esclavage, affrontait son passé des plus terribles pour accepter son présent."
Prospère Eve, professeur d’Histoire moderne à l’Université de La Réunion
"Jusqu’aux années 1980, le centre de recherche universitaire de La Réunion était lié à l’université de Aix-en-Provence. Sudel a été diplômé de l’université d’Aix, il était logique et approprié que cet hommage ait lieu ici. Sudel est un dalon, un ami et un collègue. Nous avions travaillé ensemble et nous nous connaissions depuis longtemps. Nous n’avions pas besoin de nous parler pour nous comprendre, il suffisait que l’on se regarde. C’est un être si généreux… Il était un enfant de la misère, il venait des basses couches de la société et il avait cette capacité à comprendre et saisir les difficultés des gens. Il a su aussi mettre l’histoire au cœur de la cité, la faire aimer de tous. Sudel était animé par un idéal de transcendance, il faisait tout pour porter son île au plus haut niveau. Aujourd’hui on recherche le vivre ensemble. C’est une erreur ! Cherchons le "vivre avec" dont Sudel était l’ambassadeur."
Une déclaration qui satisfait les différentes associations d’enfants de la Creuse, situées à la Réunion et en métropole. Pour certains de ces ex-pupilles, cela reste toutefois insuffisant. "A quand une réparation à la hauteur du préjudice que nous avons subi ?"
Les associations des Réunionnais de la Creuse seront reçues mardi prochain au ministère des Outre-mer à Paris.
"Sudel défendait notre cause avec passion et conviction. Merci à toi" l'hommage des reunionnais de la creuse pic.twitter.com/iv5oWviBmW
— La1ere.fr (@la1ere) 13 Février 2015
"Une enfance en exil"
Venus de Limoges, Clermont, Guéret ou encore de La Réunion, Marie-Jo, Jean-Philippe, Marie-Thérèse, Jean-Charles et les autres sont réunis, depuis hier, entre rires et larmes, pour préparer cet hommage à celui qui a porté leur histoire. La plupart d’entre eux ont côtoyé de près Sudel Fuma lors du tournage du documentaire "Une enfance en exil", co-réalisé avec William Cally. Un film qui a servi de thérapie aux ex-pupilles réunionnais exilés qui se sont confiés à l’historien.Le déracinement, le départ de La Réunion, l’arrivée en France dans le froid et la peur, la violence, la maltraitance, Sudel Fuma connaissait les détails les plus sordides du vécu de ces enfants arrachés à leur île dans les années 1960. Il voulait qu’ils témoignent pour que "la France reconnaisse leur histoire". Partageant la vie de Mylène, Réunionnaise de la Creuse, Sudel Fuma voulait aussi mener ce combat pour sa compagne.
La présence de la ministre des Outre-mer
Lors de cet hommage, ce vendredi, la ministre des Outre-mer, George Pau-Langevin était présente, comme le sociologue Philippe Vitale, à l’initiative de ce rassemblement. Il a mené des recherches sur les enfants de la Creuse avec Sudel Fuma. La famille de l’historien était aussi sur place.#hommage a sudel Fuma : arrivée de @Pau_Langevin et échange avec les reunionnais de la creuse pic.twitter.com/EeRydVNuHI
— La1ere.fr (@la1ere) 13 Février 2015
"Sudel Fuma avait l'intelligence de l'esprit et du coeur" @Pau_Langevin #hommage
— La1ere.fr (@la1ere) 13 Février 2015
Les hommages des enfants de la Creuse à Sudel Fuma
Valérie Andanson, Réunionnaise de la Creuse, vice-présidente de l’association Rasinn Anler
"Sudel fait partie de notre famille. Il a œuvré pour la reconnaissance de notre histoire. Il avait une telle hargne, une telle passion, une telle conviction, il défendait notre cause. C’était un homme exceptionnel. Il a été notre maître à tous. C’est grâce à lui que tout a commencé, il a tout fait pour notre reconnaissance. Il était de toutes les manifestations, nous accompagnait partout, du ministère aux plateaux de télévision. A la fin de chacune de ses interventions, il se tournait toujours vers nous en disant : "Ce sont eux les enfants de la Creuse, ce sont eux qu’il faut remercier parce qu’ils témoignent". Aujourd’hui, c’est à nous, enfants de la Creuse, de le remercier."
Marie-José, Réunionnaise de la Creuse, qui habite dans le Val-de-Marne
"Sudel a créé une pépite d’or en réalisant le documentaire "Une enfance en exil". Ce film m’a permis de tourner la page, ça a été une renaissance. Quand je ne vais pas bien, je le regarde à nouveau pour prendre de la force, je m’en inspire pour avancer dans la vie. Avant ce film, ma vie était compliquée, entre dépressions et maladies, maintenant je vais mieux. Grâce à Sudel, j’ai découvert mon dossier, mon enfance, toutes ces choses horribles qui me revenaient comme des souvenirs sans savoir s’ils étaient réels tellement ils étaient horribles. En découvrant mon passé, j’ai pu construire mon avenir. Rencontrer Sudel a été une bénédiction, sans lui, je serais au fond du gouffre. On a perdu un père, un frère, un ami… Mais j’ai l’impression qu’il est toujours là parmi nous parce qu’en nous réunissant il vit encore."
Simon A-poi, président de l’association des Réunionnais de la Creuse (voir son portrait réalisé en février 2014)
"Ma première rencontre avec Sudel a eu lieu en 2012 lorsqu’il est venu me parler de son projet de film "Une enfance en exil". Il nous demandait de témoigner. Je ne le connaissais pas mais on s’est tout de suite tutoyés, puis liés d’amitié. Il m’a dit : "Avec cette histoire, tu as de l’or entre les mains". C’était quelqu’un d’exceptionnel, avec de grandes qualités de cœur, sans lui on aurait rien eu. Il est parti trop tôt car il aurait pu nous mener au sommet de notre histoire."
Jean-Philippe Jean-Marie, président de l’association Rasinn Anler
"Sudel était un grand sportif, il faisait des sports de combat et il était un gladiateur de l’histoire. Là où il y avait un problème, il allait voir, il était passionné. Son travail était un parcours du combattant, il s’investissait entièrement dans ce qu’il faisait, il s’imprégnait de l’histoire comme il s’est imprégné de la nôtre. On décrit souvent les historiens comme des hommes réservés, dans leurs livres, Sudel n’était pas de cela. Il avait une grande sensibilité. Si on est tous là, c’est grâce au travail de Sudel."
Mylène, Réunionnaise de la Creuse, compagne de Sudel Fuma
"Sudel était la paix et l’amour. Il savait toujours apaiser les choses, même les plus douloureuses. Grâce à lui j’ai découvert mon enfance et j’ai pu faire face. Il m’a permis de tourner une page noire de ma vie, c’était un homme tellement généreux. Sudel a pris notre histoire à cœur, il a su réunir tout le monde, c’est comme s’il était toujours là pour nous."
Philippe, Réunionnais de la Creuse, frère de Mylène
"Sudel était un humaniste, un homme au grand cœur. Quand j’allais à la pêche avec lui, il me disait toujours demande ton dossier, mais je ne voulais pas connaître mon histoire. A quoi bon ? J’aurais été encore plus malheureux. Aujourd’hui, Sudel est toujours là. Je ne passe pas deux semaines sans regarder l’une de ses conférences sur YouTube. C’est difficile de parler de lui au passé, il sera toujours parmi nous. Son film nous a tous aidés mais je n’arrive pas à le regarder."
Marie-Thérèse, Réunionnaise de la Creuse
"Sudel est un homme qui savait rassembler. Il connaissait aussi les histoires de chacun. Parfois je me demandais comment il pouvait encaisser toutes ces horreurs qu’on lui racontait et rester aussi combatif. Sudel a su faire vivre l’histoire de La Réunion et celle des Réunionnais de la Creuse. Pour lui, nous devons continuer le combat. Il faut que tous les citoyens français connaissent et reconnaissent notre histoire."
Jean-Charles Pitou, président de l’association Génération Brisée
"Quand Sudel est venu vers moi pour faire ce film, ça me faisait plaisir de voir que c’était un gars de La Réunion qui s’intéressait à nous. Il était sincère, honnête. Quand il parlait de notre histoire, je buvais ses paroles. Avec quelqu’un comme lui pour s’occuper de nous, on s’est rassemblés. Sudel nous a mis le pied à l’étrier avec ce film, il faut continuer le combat maintenant. C’est un grand frère parti trop tôt. La vie nous a tellement pris…"
Dolaine, sœur de Sudel Fuma
"Ça me touche qu’on lui rende hommage, il a tellement fait pour la mémoire des autres. Il a toujours mené ce combat pour les oubliés de l’Histoire comme les esclaves, puis les Réunionnais de la Creuse. Je connaissais l’homme plus que l’historien mais parfois je l’ai vu, les larmes aux yeux, quand il me racontait ses recherches. Ça me bouleverse de voir tous les enfants de la Creuse réunis, de penser que mon frère à mis au jour cette histoire tellement lourde à porter pour tous ces gens. C’est une fierté qu’il ait fait ce travail."
Philippe Vitale, sociologue à l’Université d’Aix-en-Provence
"Nous voulons rendre hommage à l’homme, à l’historien et au savant. L’histoire de La Réunion est l’histoire de France donc Sudel mérite cet hommage national. Nous avons travaillé ensemble sur le thème des enfants de la Creuse. Sudel savait conjuguer le savoir et le politique. Nous, enseignants-chercheurs, avons la crainte de l’arène politique. La science nous entraîne parfois à l’extérieur du monde. Sudel, lui, n’avait pas peur. Il avait la force de pénétrer le monde et de ne pas négliger le politique. Cet hommage ne sera pas une oraison funèbre, nous allons faire vivre l’œuvre de Sudel et faire vivre La Réunion. A l’heure où l’on parle de crise identitaire en France, Sudel lui, spécialiste de l’esclavage, affrontait son passé des plus terribles pour accepter son présent."
Prospère Eve, professeur d’Histoire moderne à l’Université de La Réunion
"Jusqu’aux années 1980, le centre de recherche universitaire de La Réunion était lié à l’université de Aix-en-Provence. Sudel a été diplômé de l’université d’Aix, il était logique et approprié que cet hommage ait lieu ici. Sudel est un dalon, un ami et un collègue. Nous avions travaillé ensemble et nous nous connaissions depuis longtemps. Nous n’avions pas besoin de nous parler pour nous comprendre, il suffisait que l’on se regarde. C’est un être si généreux… Il était un enfant de la misère, il venait des basses couches de la société et il avait cette capacité à comprendre et saisir les difficultés des gens. Il a su aussi mettre l’histoire au cœur de la cité, la faire aimer de tous. Sudel était animé par un idéal de transcendance, il faisait tout pour porter son île au plus haut niveau. Aujourd’hui on recherche le vivre ensemble. C’est une erreur ! Cherchons le "vivre avec" dont Sudel était l’ambassadeur."
L'historien reunionnais Prospère Eve retrace le parcours de son dalon et collègue sudel Fuma #hommage @Pau_Langevin pic.twitter.com/XdegRbOmdl
— La1ere.fr (@la1ere) 13 Février 2015
Voir ou revoir le portrait de Sudel Fuma sur Réunion 1ère
Avant la tragique disparition de Sudel Fuma, l'émission de Réunion 1ère Analoula avait dressé son portrait. Regardez Analouna :
La ministre annonce la création d’une commission sur l’histoire des Réunionnais de la Creuse
Lors de l’hommage rendu à Sudel Fuma, ce vendredi, la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin a annoncé la mise en place d’une commission "chargée de faire toute la lumière sur l’histoire des Réunionnais de la Creuse". Elle aura pour objectif de retracer l’Histoire mais aussi d’aider les victimes à découvrir leur passé individuel. "S’il y a des anomalies, nous verrons comment réparer", a précisé la ministre. "La résolution adoptée l’année dernière à l’Assemblée Nationale reconnaît la responsabilité de l’Etat dans le déracinement de ces enfants. Elle prévoit des moyens pour les aider à reconstituer leur histoire et faire en sorte qu’elle soit connue de tous. Nous allons donc y travailler", a poursuivit George Pau-Langevin.Une déclaration qui satisfait les différentes associations d’enfants de la Creuse, situées à la Réunion et en métropole. Pour certains de ces ex-pupilles, cela reste toutefois insuffisant. "A quand une réparation à la hauteur du préjudice que nous avons subi ?"
Les associations des Réunionnais de la Creuse seront reçues mardi prochain au ministère des Outre-mer à Paris.